Défaut d’isolement de l’enceinte de confinement du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Chinon

Publié le 17/04/2013

Centrale nucléaire de Chinon B Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 04 avril 2013, alors le réacteur n°1 de la centrale de Chinon était en fonctionnement, EDF a détecté l’indisponibilité d’une vanne d’isolement d’une tuyauterie traversant l’enceinte de confinement du réacteur restée en position ouverte.

L’enceinte de confinement est le bâtiment en béton à l’intérieur duquel se trouve le réacteur. Elle constitue la troisième des trois barrières existant entre les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur et l’environnement. Destinée, en cas d’accident, à retenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d’une rupture du circuit primaire, son étanchéité est particulièrement surveillée. De nombreuses tuyauteries traversent cette enceinte. Chacune des tuyauteries peut être obturée par des vannes d’isolement situées de part et d’autre de la paroi de béton lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l’étanchéité complète de l’enceinte.

Une intervention planifiée le 02 avril 2013 a nécessité, pour garantir la protection du personnel intervenant, la coupure de l’alimentation d’un tableau électrique. Ce tableau permet, entre autres, la commande de manœuvre à distance d’une vanne d’isolement. La vanne d’isolement, alors en position ouverte, s’est retrouvée non manœuvrable à distance.

Une analyse a posteriori a montré l’indisponibilité pendant plus d’une quarantaine d’heure de cette vanne. Lorsque le réacteur est en fonctionnement, les règles générales d’exploitation (RGE) prévoient la mise à l’arrêt de celui-ci huit heures après la détection d’une telle situation. La préparation de l’intervention n’avait pas pris en compte l’impact sur la vanne précitée.

Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur l’environnement et sur la sûreté de l’installation. En cas de sollicitation de cette vanne, une autre vanne, disponible tout au long de l’intervention, aurait permis l‘isolement du circuit. Toutefois, compte tenu de sa détection tardive, l’ASN l’a classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES qui en compte 7.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie