Circuit de recirculation d'eau des réacteurs des centrales nucléaires d'EDF
Le 31 décembre 2003, Electricité de France a confirmé à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) la possibilité, dans certaines situations accidentelles, d'un colmatage des filtres des puisards du circuit de recirculation de l'ensemble de ses réacteurs nucléaires à eau sous pression.
Ces puisards, situés au fond du bâtiment réacteur, ont pour fonction de collecter l'eau qui s'échapperait en cas de fuite importante du circuit primaire, afin notamment de la renvoyer dans le circuit d'injection de sécurité et d'assurer le refroidissement du réacteur. De récents travaux de recherche, menés en France et à l'étranger, avaient conduit l'ASN à demander le 9 octobre 2003 à EDF de prendre position, avant fin décembre 2003, sur la possibilité de colmatage des filtres des puisards et, le cas échéant, sur les moyens d'y remédier.
Dans sa réponse, EDF indique que, dans certaines situations accidentelles très improbables (rupture complète d'une tuyauterie du circuit primaire), le colmatage des filtres des puisards ne peut être exclu, mais qu'il peut être écarté pour des brèches moins importantes. EDF précise que des modifications matérielles des installations sont en cours d'étude afin de remédier à l'anomalie et seront présentées à l'Autorité de sûreté nucléaire avant la fin du mois d'avril 2004 pour une mise en oeuvre à partir de 2005. En parallèle, EDF analyse différentes mesures visant à limiter, en attendant la mise en oeuvre des modifications, l'impact de l'anomalie en situation accidentelle.
L'Autorité de sûreté nucléaire examinera, avec l'appui de l'IRSN, les différentes propositions de l'exploitant.
Compte tenu de son impact potentiel sur la sûreté des installations, l'Autorité de sûreté nucléaire a classé au niveau 2 de l'échelle INES cet incident générique.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 2
Incident