Anomalie relative au comportement d’une vanne en cas de séisme
Le 23 février 2011, l’exploitant de la centrale de Civaux a constaté, sur le réacteur n° 1, plusieurs anomalies de montage d’une vanne située sur le circuit d’échantillonnage nucléaire (REN), ne garantissant plus son fonctionnement en cas de survenue d’un séisme.
Les centrales nucléaires sont conçues pour résister au plus fort séisme que l’on estime pouvoir se manifester sur le site, compte tenu des observations historiques sur le dernier millénaire et en prenant en compte une marge de sécurité. Pour un tel séisme, l’arrêt sûr du réacteur, le refroidissement du combustible et le confinement des produits radioactifs doivent être assurés.
Le circuit REN permet de prélever des échantillons provenant, notamment du circuit primaire principal, afin de les analyser et de déterminer leurs caractéristiques chimiques et radiochimique. En situation post-accidentelle, ce circuit permettrait d’évaluer l’activité de l’eau du circuit primaire et de vérifier sa concentration en bore. Les équipements composant ce circuit doivent être opérationnels y compris en cas de séisme.
Le 23 février 2011, des anomalies ont été identifiées sur les systèmes de fixation de l’actionneur d’une vanne du circuit REN. Le fonctionnement de cette vanne en situation normale n’était pas remis en cause, toutefois, les défauts mis en évidence ne permettaient plus de garantir la commande de la vanne en cas de séisme.
Ces anomalies seraient dues à un mauvais remontage de la vanne à l’issue de sa maintenance réalisée lors de l’arrêt de réacteur de 2007 par une entreprise prestataire.
Des contrôles étendus à d’autres actionneurs de vannes placées sur le circuit REN ainsi que sur d’autres circuits ont été réalisés au cours des mois suivant la découverte de ce défaut et ont mis en évidence de nombreux écarts similaires.
La remise en bon état de la vanne du circuit REN a été réalisée et celle des autres vannes découvertes en écart est en cours.
Des défauts similaires concernant des fixations d’actionneurs et leur résistance au séisme avaient déjà été découverts et traités par la centrale de Civaux en 2009.
Cet événement n’a eu de conséquence ni sur le personnel, ni sur l’environnement. Toutefois, cet événement résultant d’une prise en compte partielle du retour d’expérience de 2009 et d’un défaut dans le contrôle des activités de maintenance, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie