Anomalie générique concernant les pompes à haute pression du circuit d'injection de sécurité de certains réacteurs exploités par EDF

Le 23 octobre, EDF a informé l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) d'une anomalie ayant affecté certaines pompes à haute pression du circuit d'injection de sécurité des réacteurs nucléaires Blayais 4, Dampierre 3 et 4, et Tricastin 3 et 4.

Le circuit d'injection de sécurité permet, en cas d'accident, d'injecter de l'eau dans le circuit primaire pour refroidir le coeur du réacteur. Il comporte des pompes injectant de l'eau à haute pression (pompes d'injection de sécurité à haute pression) et d'autres pompes injectant de l'eau à basse pression.

EDF a indiqué avoir observé des cas de défaillance de vannes du circuit permettant de refroidir l'huile de graissage des pompes d'injection de sécurité à haute pression lors d'essais réalisés sur les réacteurs mentionnés ci-dessus.

Ces vannes avaient été modifiées sur l'ensemble des réacteurs du palier CPY afin de corriger l'anomalie générique du 31 juillet 2007 (voir l'avis d'incident).

La défaillance des vannes conduit à terme, à la défaillance, par surchauffe, des pompes d'injection de sécurité à haute pression.

En cas de fuite d'eau importante sur le circuit primaire et de perte de l'alimentation du circuit secondaire, situations accidentelles improbables, la défaillance des pompes d'injection de sécurité peut conduire à l'endommagement du coeur du réacteur.

Étant donné que ces réacteurs étaient en fonctionnement normal, cette anomalie n'a pas eu d'incidence sur la sûreté.

EDF a remplacé les vannes défaillantes des réacteurs nucléaires de Blayais 4, Dampierre 3 et 4 et Tricastin 3 et 4 et a d'ores et déjà mis en oeuvre des actions qui permettent de garantir à tout moment le fonctionnement d'une pompe d'injection de sécurité pour l'ensemble des réacteurs du palier CPY.

L'ASN a de plus demandé à EDF d'améliorer la détection d'une potentielle défaillance des vannes des pompes d'injection de sécurité à haute pression utilisées en situation accidentelle.
             
Le traitement pérenne de cette anomalie est en cours d'étude par EDF.

Cette anomalie est classée au niveau 1 de l'échelle INES qui en compte 7.