Anomalie de réglage du seuil d’arrêt automatique réacteur sur des chaînes de mesure du flux neutronique du réacteur 1

Publié le 20/09/2023

Centrale nucléaire de Saint-Alban Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 15 septembre 2023, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté concernant un défaut de réglage du seuil d’arrêt automatique du réacteur par détection d’un flux neutronique élevé par les chaînes neutronique de niveau source du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Saint-Alban.

Le système de mesure de la puissance nucléaire permet d’assurer la surveillance permanente de la puissance du réacteur. Cette surveillance, qui consiste à mesurer le flux de neutrons, est effectuée par l’intermédiaire de chaînes de mesures disposées à l’extérieur de la cuve :

  • les chaînes de puissance (CNP), utilisées en fonctionnement normal ;
  • les chaînes de niveau intermédiaire (CNI), utilisées lors du démarrage ou de la mise à l’arrêt du réacteur ;
  • les chaînes de niveau source (CNS), capables de mesurer de très faibles flux lorsque le réacteur est à l’arrêt.

Ces chaînes déclenchent des alarmes et des actions automatiques de protection du réacteur, notamment son arrêt automatique, en cas d’élévation anormale du flux neutronique.

Le 26 juillet 2023, alors que le réacteur 1 était à l’arrêt, un des détecteurs CNS/CNI a été remplacé. Pour réaliser les essais de requalification à l’issue de ce remplacement, les règles générales d’exploitation (RGE) autorisaient à relever d’une décade le réglage du seuil déclenchant l’arrêt automatique du réacteur.

Le 22 août 2023, EDF a constaté que le retour au réglage habituel du seuil déclenchant l’arrêt automatique du réacteur n’avait pas été réalisé, alors qu’entre le 26 juillet 2023 et le 22 août 2023, le réacteur 1 était passé en état d’arrêt normal, refroidi par le circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA). Dans cet état du réacteur, la hausse temporaire du réglage du seuil déclenchant l’arrêt automatique du réacteur n’est pas conforme aux règles générales d’exploitation. En cas d’élévation du flux de neutrons, le signal d’arrêt automatique aurait pu intervenir plus tard que prévu.

En l’absence d’évolution du flux neutronique pendant les phases d’arrêts concernées, cet événement n’a pas eu de conséquence sur les personnes et l’environnement. Toutefois, compte tenu du non-respect des règles générales d’exploitation (RGE), cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 20/09/2023

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie