Anomalie concernant une pompe de sauvegarde qui serait utilisée en cas de perte totale des alimentations électriques des réacteurs nucléaires.

Le 12 décembre 2005, la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire a été alertée par les services centraux d'EDF qu'une incohérence existait dans des procédures d'essais portant sur une pompe de sauvegarde, et qu'en particulier, un critère associé aux tests de bon fonctionnement de ce matériel était erroné.

La pompe de sauvegarde concernée serait utilisée en cas de perte totale des alimentations électriques externes. Grâce à une turbine d'alimentation, elle permettrait de réinjecter de l'eau au niveau des joints d'étanchéité d'arbre des pompes du circuit primaire qui sont conçus pour fonctionner avec un débit continu d'eau froide à haute pression. Cette injection doit être maintenue pour éviter que par contre-pression, une fuite n'apparaisse sur le circuit primaire.

La centrale nucléaire de Belleville utilise depuis 2001, lors des essais de fonctionnement de cette pompe de sauvegarde, une spécification erronée pour apprécier le bon fonctionnement de ce matériel. Après détection de cette erreur, le 12 décembre 2005, l'exploitant a mené des calculs et des études pour vérifier , a posteriori, si les résultats obtenus lors des derniers essais effectués sur les pompes des deux réacteurs étaient conformes à la bonne spécification. Après analyse, il s'avère que la pompe de sauvegarde du réacteur n° 1 ne présentait pas des caractéristiques de fonctionnement conformes au critère requis.

L'exploitant a immédiatement procédé à de nouveaux essais pour calibrer les paramètres de fonctionnement de cette pompe conformément aux critères appropriés.

Compte tenu de son impact potentiel sur la sûreté des installations, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a classé au niveau 1 de l'échelle INES cette anomalie.