Altération de l'intégrité de confinement du réacteur n°1

Publié le 05/03/2009

Centrale nucléaire de Chooz B Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Centrale nucléaire de Chooz B

Le 26 février 2009, alors que le réacteur n°1 était à l’arrêt, en cours rechargement, les agents de la centrale de Chooz ont constaté qu’une vanne de traversée de l’enceinte du réacteur était restée ouverte, alors que, dans la configuration de l’installation, elle aurait dû être fermée.

L’enceinte de confinement constitue la troisième des trois barrières existant entre les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur et l’environnement (la première barrière est la gaine du combustible, la deuxième est le circuit primaire.) Elle est destinée, en cas d’hypothétique accident, à retenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d’une rupture du circuit primaire. Pour permettre l’échange de fluide ou d’information avec l’extérieur de l’enceinte de confinement, cette dernière a des ouvertures utilisées principalement pendant les arrêts pour renouvellement du combustible et appelées « traversées. »

Dans la nuit du 24 au 25 février 2009, une opération de purification de la piscine du réacteur s’achève. L’autorisation relative à cette opération qui permettait à EDF d’ouvrir certaines vannes de traversées n’est plus valable. Or il s’avère qu’une de ces vannes est restée ouverte jusqu’au 26 février 2009 au matin. La détection de cette situation d’écart vis-à-vis des spécifications techniques d’exploitation (STE) n’a été réalisée qu’après expiration du délai toléré pour respecter la conduite à tenir.
Un événement semblable avait eu lieu sur le même réacteur lors de son arrêt pour renouvellement du combustible précédent.

Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté de l’installation et aucun rejet dans l’environnement n’a eu lieu. Toutefois, en raison des lacunes d’assurance de la qualité dans la condamnation en position fermée de cette vanne, du non-respect des spécifications techniques d’exploitation et du caractère répétitif de l’événement, l’Autorité de Sûreté Nucléaire a classé cet événement au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie