Accident d'irradiation lors d'un contrôle radiographique

Dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 avril 2001, un salarié de la société CEP Industrie a été exposé à une source radioactive lors d'un contrôle de soudure sur le circuit primaire du réacteur 2 de la centrale nucléaire du Blayais.

Les arrêts pour rechargement et maintenance sont mis à profit pour réaliser des contrôles sur le circuit primaire d'un réacteur, inaccessible en période de fonctionnement. Sont ainsi réalisés des contrôles radiographiques, en utilisant une source radioactive, afin de s'assurer de la qualité des soudures. Ces contrôles radiographiques sont également employés dans tous les secteurs industriels appelés à réaliser des examens non destructifs de métallurgie.

Lors d'un de ces contrôles, l'agent exposé a oublié de remettre la source radioactive en position de sécurité avant de placer de nouveaux films et de déplacer l'extrémité du flexible contenant la source sur la soudure pour un nouvel examen. Il a également omis de procéder au contrôle de la radioactivité prévu par la procédure avec l'appareil dont il était muni.

L'agent a reçu une dose de 15 mSv (millisievert). Cette valeur est à comparer à la valeur limite réglementaire annuelle fixée actuellement en France à 50 mSv et qui devrait prochainement passer à 20 mSv. Afin de déterminer la dose reçue localement au niveau des mains, la personne a subi à l'institut Curie à Paris des examens médicaux dont les résultats ont été satisfaisants.

L'Autorité de sûreté nucléaire a effectué une première inspection samedi après midi, et une seconde, conjointement avec l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI), le lundi 23 avril 2001. Il s'avère que les opérations de contrôle de soudure étaient conduites dans le respect des dispositions réglementaires en vigueur et que l'accident est imputable à une erreur ponctuelle de l'agent portant ses mains à proximité de la source pendant quelques secondes.

Cette irradiation constitue un événement tout à fait anormal qui aurait pu avoir en d'autres circonstances des conséquences graves, même si les limites réglementaires d'exposition n'ont pas été dépassées. En conséquence, l'Autorité de sûreté nucléaire a demandé au CNPE du Blayais de déclarer un incident de niveau 1 sur l'échelle internationale de classement des événements nucléaires (INES).