La Convention sur la sûreté nucléaire
La Convention sur la sûreté nucléaire a été l’un des résultats de discussions internationales engagées en 1992 dans le but de contribuer à maintenir un niveau élevé de sûreté nucléaire dans le monde. Elle a été adoptée en 1994 par les pays membres de l'AIEA. La France l’a signée le 20 septembre 1994 et l’a approuvée le 13 septembre 1995. La Convention sur la sûreté nucléaire est entrée en vigueur le 24 octobre 1996. Au 15 octobre 2018, la Convention sur la sûreté nucléaire comptait 85 parties contractantes.
La Convention sur la sûreté nucléaire concerne les réacteurs électronucléaires civils. Elle fixe un certain nombre d'objectifs de sûreté et définit des mesures visant à les atteindre. Les pays contractants s'engagent en particulier à :
- mettre en place un cadre législatif, réglementaire et administratif répondant aux objectifs de la convention et permettant de remplir ses obligations ;
- mettre en place un organisme de réglementation et de contrôle indépendant doté d'une autorité, de compétences et de ressources humaines et financières suffisantes.
Outre l’objectif d’atteindre et maintenir un haut niveau de sûreté nucléaire dans le monde entier, les objectifs de la Convention sur la sûreté nucléaire sont d’établir et de maintenir, dans les installations nucléaires, des défenses efficaces contre les risques radiologiques potentiels et de prévenir les accidents pouvant avoir des conséquences radiologiques et de limiter leurs conséquences. Les domaines abordés par la Convention font partie depuis longtemps de la démarche française de sûreté nucléaire.
A cet égard, sur une base volontaire, la France a décidé de présenter également dans son rapport national les mesures prises pour l'ensemble des réacteurs de recherche civils qui sont soumis à la même réglementation générale que les réacteurs électronucléaires civils en ce qui concerne la sûreté et la radioprotection.
La convention prévoit l'organisation triennale de réunions d'examen des parties contractantes destinées à développer la coopération et les échanges d'expérience. Plusieurs mois avant la tenue d'une réunion d'examen, chaque partie contractante soumet un rapport présentant les mesures prises pour mettre en œuvre les obligations de la convention. Au cours de la réunion, les autres parties contractantes discutent le rapport présenté et peuvent poser des questions complémentaires. Un rapport de synthèse, établi par le président de la réunion et rendu public, présente les progrès accomplis et les difficultés qui subsistent.
En France, l’ASN assurant le rôle d’autorité compétente pour la Convention sur la sûreté nucléaire, elle coordonne l’ensemble des phases préparatoires des réunions d’examen en relation étroite avec les entités concernées. De plus, l’ASN consacre des moyens importants afin de participer aux réunions d’examen et de pouvoir être présente aux différentes présentations et discussions.
La 8ème réunion d’examen des parties contractantes de la Convention sur la sûreté nucléaire se tiendra du 23 mars au 3 avril 2020 au siège de l’AIEA à Vienne. Elle sera présidée par la directrice générale de l’Autorité de sûreté nucléaire de la République tchèque, Mme Dana Drabova. Les deux vice‑présidents sont respectivement M. Carl‑Magnus Larsson de l’Autorité australienne et M. Manwoong Kim de l’Autorité sud‑coréenne.
Les rapports nationaux français peuvent être consultés en version française et en version anglaise, respectivement sur le site de l’AIEA et sur le site de l’ASN.
En savoir plus
Le 9e rapport (2022)
Le 8e rapport (2020)
Le 7e rapport (2017)
Le septième rapport national de la Convention sur la sûreté nucléaire, établi en vue de la réunion d'examen de 2017, a été publié le 11 août 2016.
Le 6e rapport (2014)
Le sixième rapport national de la Convention sur la sûreté nucléaire, établi en vue de la réunion d'examen de 2014, a été publié en juillet 2013.
Le rapport de la 2e réunion extraordinaire (2012)
Lors de la 5e réunion d’examen de la Convention sur la sûreté nucléaire qui s’est déroulée à Vienne en avril 2011, il a été décidé qu’une réunion extraordinaire de la Convention sur la sûreté nucléaire serait organisée en août 2012. L’un de ses objectifs est de passer en revue et de partager les enseignements tirés de l'accident de Fukushima Daiichi et les mesures prises en conséquence par les parties contractantes à la Convention sur la sûreté nucléaire. Pour préparer cette réunion extraordinaire, un rapport national a été élaboré par chacune des parties contractantes sur la base des 6 thèmes identifiés (évènements externes, études de conception, gestion des accidents graves et rétablissement (sur site), organisation nationale, organisation en situation d’urgence et post-accidentelle (hors site), coopération internationale). Il présente et détaille les actions effectuées ou envisagées avec les dates d'achèvement prévues.
Le 5e rapport (2011)
Le cinquième rapport national de la Convention sur la sûreté nucléaire a été publié en juillet 2010 et établi en vue de la réunion d'examen de 2011.
Le 4e rapport (2008)
Le quatrième rapport national de la Convention sur la sûreté nucléaire a été publié en juillet 2007, il a fait l'objet de 206 questions et a été établi en vue de la réunion d'examen de 2008.
Le 3e rapport (2005)
Ce troisième rapport de la France avait fait l'objet de 208 questions, de la part de 26 pays, qui ont été discutées le 12 avril 2005.
Le 2e rapport (2002)
Le deuxième rapport de la France publié en octobre 2001 avait fait l'objet de 115 questions qui ont été discutées le 16 avril 2002