Les métiers à l'ASN
Inspecteur de sûreté nucléaire dans le domaine des « réacteurs à eau sous pression » (REP)
L’ingénieur recruté dans un pôle REP d’une division territoriale est chargé de l’inspection des installations électronucléaires pour le contrôle des règles de sûreté, du traitement technique des événements déclarés par les exploitants, de l’instruction des demandes d’autorisation ou de dérogation. Il participe à la gestion locale de crise.
Par exemple, pour le réacteur EPR de Flamanville 3, l’ingénieur peut intégrer l’équipe du siège à Montrouge qui assure l’instruction technico-administrative de l’autorisation de mise en service ou être affecté à la division concernée (Caen) pour participer au contrôle du chantier de construction du réacteur (suivi de chantier, inspections, instruction de dossiers, suivi des événements significatifs…).
Inspecteur de la sûreté nucléaire « équipements sous pression nucléaires »
L’ingénieur évalue, lors de leur fabrication, la conformité aux exigences réglementaires des équipements (cuve des réacteurs, générateurs de vapeur, vannes, tuyauteries, etc.) destinés aux centrales nucléaires. Ces équipements, particulièrement importants pour la sûreté des installations, concernent les centrales nucléaires en exploitation ou les nouveaux réacteurs en cours de construction (l’EPR de Flamanville).
Les inspections se déroulent dans les aciéries, les forges, les usines et ateliers de fabricants, et sur les chantiers de construction des installations nucléaires.
Inspecteur de la sûreté nucléaire « laboratoire, usine, déchets, démantèlement »
L’ingénieur conduit les inspections dans les installations pour contrôler le respect des règles de sûreté. Les sites de recherche du CEA ou les réacteurs nucléaires en démantèlement (Saint Laurent-des-Eaux, Chinon) figurent parmi les sites concernés à ce jour. L’agent procède à l’analyse des événements significatifs déclarés par les exploitants, à l’instruction des demandes d’autorisation ou de dérogation, et participe à la gestion locale de crise.
Inspecteur de la radioprotection (domaines médical et industriel)
L’agent, ingénieur ou médecin, a en charge la surveillance des activités nucléaires dites « de proximité » : il s’agit des domaines médical (services hospitaliers d’imagerie médicale, cabinets de radiologie, etc.), industriel (gammagraphie, etc.) et de la recherche scientifique. Depuis plus d’un siècle, la médecine fait appel, tant pour le diagnostic que pour la thérapie, à des rayonnements ionisants. L’intérêt de ces techniques est établi ; elles contribuent toutefois à l’exposition de la population aux rayonnements. Il est donc nécessaire de s’assurer du bon fonctionnement des installations qui utilisent ces rayonnements, pour que les patients comme le personnel soient protégés. Il en va de même pour les secteurs de l’industrie, qui utilisent des sources de rayonnements ionisants (sondage sur les chantiers, traitement des propriétés des matériaux, stérilisation, etc.)
Chargé d’affaires au bureau de la sécurité et de la préparation aux situations d’urgence
L’ingénieur coordonne les inspections relatives aux plans d’urgence et pilote les moyens mis en œuvre en situation d’urgence. Il participe aux exercices nationaux de crise et à leur préparation puis élabore le retour d’expérience. Il est le référent national en appui des divisions de l’ASN pour les plans d’urgence préfectoraux relatifs au transport de substances radioactives. Il participe aux campagnes de distribution de comprimés d’iode autour des installations nucléaires.
Chargé d’affaires pour des missions transverses
Les fonctions supports sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisation générale. L’ASN dispose de services RH, communication, budget, logistique, audit et informatique qui proposent des postes aux profils variés.
Par exemple, les juristes de l’ASN sont chargés de contribuer à l’élaboration de la réglementation en matière nucléaire, de suivre les nouvelles réglementations, d’assister les services dans les procédures contentieuses avec les exploitants, etc.
L’équipe du service « informatique et téléphonie », quant à elle, gère l’ensemble des applications et matériels numériques de l’ASN.