L’ASN valide la poursuite des opérations de démantèlement de l’Atelier des matériaux irradiés (AMI) de Chinon, à la suite de son réexamen périodique

Publié le 28/09/2021 à 17:15

Note d'information

L’installation nucléaire de base (INB) 94, dénommée atelier des matériaux irradiés (AMI), est implantée à proximité de la centrale nucléaire de Chinon. Les activités d’expertise de combustibles irradiés y sont arrêtées depuis 2000 et l’AMI a cessé de fonctionner en 2015. Depuis cet arrêt, l’exploitant a procédé à des opérations préparatoires au démantèlement et le décret prescrivant le démantèlement de cette installation a été publié le 2 mai 2020.

Dans les dix ans à venir, les principaux enjeux de l’installation seront liés à la mise en œuvre d’opérations d’élimination des risques radiologiques et chimiques. Cette étape est détaillée dans le dossier de démantèlement transmis en juin 2013 et l’ASN a encadré sa réalisation par une décision du 17 novembre 2020. L’installation présente ainsi des risques et des inconvénients limités.

C’est dans ce contexte qu’a été réalisée l’analyse du rapport de conclusions du réexamen périodique de l’INB 94, transmis par EDF en octobre 2017, et complété à la demande de l’ASN en 2019.

Site de Chinon - vue d'ensemble. Crédit : EDF – Didier Marc.

Ce réexamen consiste à examiner la conformité de l’installation aux règles applicables et à améliorer le niveau de sûreté au regard des meilleures pratiques disponibles.

Au terme d’une analyse proportionnée aux enjeux limités de l’installation, l’ASN estime que l’organisation et la méthode déployées pour la réalisation de l’examen de conformité et de la réévaluation de la maîtrise des risques et des inconvénients sont satisfaisantes. Elle souligne positivement le fait qu’EDF a mis en œuvre l’intégralité du plan d’action qu’elle avait établi dans le cadre de ce réexamen périodique.

Considérant que les dispositions de maîtrise des risques et inconvénients mises en œuvre par l’exploitant sont appropriées aux enjeux, l’ASN n’a pas d’objection à la poursuite des opérations de démantèlement de l’AMI.

L’ASN ne prévoit pas d’imposer de prescription particulière à la suite de ce réexamen. Elle a transmis ses conclusions à la ministre de la transition écologique.

Le prochain rapport de conclusions de réexamen de l’installation devra être déposé avant le 30 octobre 2027.

En savoir plus

Réexamens périodiques

En France comme dans la plupart des pays européens, la durée de fonctionnement des installations nucléaires de base n’est pas limitée a priori. En contrepartie, l’article L. 593-18 du code de l’environnement impose aux exploitants d’examiner en profondeur, tous les dix ans, la conformité de leurs installations aux référentiels applicables, de remédier aux éventuels écarts détectées, d’en améliorer le niveau périodique et de réaliser un examen approfondi des effets du vieillissement sur les matériels. Toutes les installations nucléaires de base présentes sur le territoire français sont assujetties à cette obligation réglementaire.

Le démantèlement des installations nucléaires

En France, l'industrie nucléaire civile a pris son essor dans les années 1960.
Plusieurs installations construites dans cette période sont arrivées en fin de vie et leur exploitation à des fins de production ou de recherche a cessé. Elles doivent faire l'objet d'une série d'opérations d'assainissement et de démontage que l'on regroupe sous le vocable de "démantèlement".

Date de la dernière mise à jour : 28/09/2021