Défaut de résistance au séisme d’ancrages des systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours à moteur diesel des réacteurs d’EDF
Communiqué de presse
EDF a déclaré en 2017 un événement significatif pour la sûreté portant sur l’absence de démonstration de résistance au séisme des ancrages dans le génie civil de systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours à moteur diesel (diesels de secours) de de ses réacteurs électronucléaires de 1300 MWe. L’ASN avait classé cet événement au niveau 2 sur l’échelle INES.
L’évènement recouvre à la fois des problèmes de conception génériques à l’ensemble des réacteurs concernés et des problèmes locaux liés à un mauvais état ou à un mauvais montage des ancrages. Il a fait l’objet de notes d’information de l’ASN le 20 juin 2017, le 30 octobre 2017 et le 19 janvier 2018. Il concernait alors 26 réacteurs de 900 et 1300 MWe.
Le 3 avril 2018 puis le 16 novembre 2018, EDF a déclaré à l’ASN, après analyse du résultat de contrôles complémentaires, que les défauts de résistance au séisme s’étendaient à plusieurs autres réacteurs de 900 MWe.
L’ASN classe ainsi au niveau 2 de l’échelle INES cet événement significatif pour 11 réacteurs supplémentaires : les réacteurs 1 et 2 de la centrale nucléaire du Blayais, 1 à 6 de la centrale nucléaire de Gravelines, 1 et 2 de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux et 2 de la centrale nucléaire de Chinon. Cet événement est par ailleurs classé au niveau 1 de l’échelle INES pour les réacteurs 3 et 4 de de la centrale nucléaire du Blayais, 2 de de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, 1 de de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, 1, 3 et 4 de la centrale nucléaire de Chinon et 1, 2, 3 et 4 de la centrale nucléaire du Tricastin car ils sont également affectés par cet écart mais à un degré moindre.
Les contrôles complémentaires ont également révélé de nouveaux défauts de résistance au séisme pour les réacteurs de la centrale nucléaire de Paluel, de Saint-Alban, de Belleville-sur-Loire et pour le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. Pour ces réacteurs, les défauts sont de même nature que ceux ayant déjà fait l’objet des notes d’information précitées.
Chacun des réacteurs des centrales nucléaires françaises dispose de deux diesels de secours. Ces équipements assurent de façon redondante l’alimentation électrique de certains systèmes de sûreté en cas de défaillance des alimentations électriques externes, notamment à la suite d’un séisme. Les diesels de secours sont composés d’un alternateur, d’un moteur diesel et de systèmes auxiliaires (circuits de refroidissement, de prégraissage, etc.). En cas de perte des alimentations électriques externes provoquée par un séisme, le fonctionnement des diesels de secours pourrait ne plus être assuré, en raison de la défaillance de leurs systèmes auxiliaires.
L’ensemble des réacteurs concernés par cet événement a fait l’objet de travaux aujourd’hui terminés pour renforcer les ancrages des systèmes auxiliaires des diesels de secours. Certains contrôles doivent toutefois encore être menés, notamment au cours d’arrêts de réacteur.
L’ASN s’est assurée, dans le cadre de ses contrôles, de la bonne réalisation des travaux de renforcements des ancrages concernés.
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Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021