Exercice de crise nucléaire à Civaux
Note d'information
Un exercice de crise nucléaire a eu lieu le 8 juin à la centrale nucléaire de Civaux. Cet exercice a permis de tester l'organisation que mettraient en place EDF et les pouvoirs publics afin de faire face à un accident nucléaire.
L'exercice, qui s'est déroulé de 6 h 30 à 16 h 30 environ, a mobilisé principalement les équipes de crise :
- de la préfecture du département de la Vienne. Le poste de commandement fixe (PCF) a été mis en place à la préfecture de Poitiers et a regroupé les principaux services de l'Etat (pompiers, gendarmerie, DRIRE, DDE, DDASS, ...) ainsi que des représentants de la Mission d'appui à la gestion du risque nucléaire (MARN) du ministère de l'Intérieur,
- de la Direction de la sûreté des installations nucléaires (DSIN), de son appui technique l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN), et de la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) de la région Poitou-Charentes,
- d'EDF, au niveau national et sur le site de Civaux,
- de l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI), qui a mis en place un centre de crise dans ses locaux du Vésinet.
Les populations voisines du site nucléaire ont été associées à l'exercice. En particulier, l'exercice a permis de tester les modalités de mise à l'abri des habitants de la commune de Civaux.
La situation accidentelle retenue dans le scénario de l'exercice comprenait plusieurs défaillances successives sur le réacteur nucléaire fictif numéro 3 de la centrale de Civaux. Le scénario a débuté par l'apparition d'une brèche sur le circuit primaire du réacteur numéro 3. De nouvelles défaillances sont survenues ensuite : en particulier, le système d'injection de sécurité qui assurait le maintien de la quantité d'eau dans le circuit primaire a cessé de fonctionner, à la suite de la défaillance de son alimentation électrique, entraînant ainsi un risque de fusion du coeur du réacteur. A 13h30, à titre de précaution, le préfet de la Vienne décidait de mettre à l'abri les habitants de la commune de Civaux.
Des moyens de sauvegarde ont été remis en service vers 15h, permettant ainsi d'assurer un refroidissement correct du coeur du réacteur. Les mesures de protection de la population ont pu être levées en conséquence.
La situation aurait conduit à classer cet accident au niveau 4 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES) qui compte 7 niveaux.
Une réunion d'évaluation générale de l'exercice réunissant l'ensemble des représentants des différents acteurs de l'exercice aura lieu le 7 juillet 2000 dans les locaux de la DSIN à Paris.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021