[Auvergne-Rhône-Alpes] En 2017, la sûreté nucléaire et la radioprotection sont globalement satisfaisantes.
Communiqué de presse
Centrales nucléaires d’EDF : des performances contrastées
En 2017, la centrale de Saint-Alban se distingue de manière positive en matière de sûreté nucléaire par rapport à la moyenne du parc d’EDF.
Les performances de la centrale du Bugey rejoignent l’appréciation générale des performances portée sur EDF. Toutefois, l’année 2017 a été marquée par le déclenchement de deux plans d’urgence interne. Par ailleurs, l’ASN reste vigilante aux actions conduites par EDF pour s’assurer de l’efficacité dans la durée des réparations de l’enceinte de confinement du réacteur 5, marquée par des défauts d’étanchéité en 2015.
En 2017, des progrès ont été relevés sur la centrale de Cruas, qui ont conduit l’ASN à la considérer dans la moyenne des centrales exploitées par EDF. Toutefois, il ressort des évènements et inspections récentes que la centrale de Cruas présente toujours des fragilités en matière de rigueur d’exploitation et que la centrale doit progresser dans ce domaine.
La centrale du Tricastin est située légèrement en retrait par rapport à la moyenne des centrales en matière de sûreté nucléaire. Plusieurs évènements significatifs ont mis en évidence des lacunes dans la surveillance en salle de commande des réacteurs en 2017, ce qui a conduit l’ASN à lancer une opération de contrôle renforcée en septembre 2017 sur ce thème. La centrale du Tricastin a par ailleurs connu une mise à l’arrêt imposée par l’ASN pendant plusieurs mois en raison de la tenue insuffisante au séisme de la digue du canal de Donzère-Mondragon.
L’ASN a appelé l’attention d’EDF surles lacunes observées en 2017 dans les quatre centrales de la région en matière de prévention du risque d’incendie.
Levée de la surveillance renforcée du site Framatome de Romans-sur-Isère
L’établissement Framatome de Romans-sur-Isère qui fabrique notamment des combustibles pour les réacteurs nucléaires était sous la surveillance renforcée de l’ASN depuis 2014. A la suite des progrès réalisés en matière de rigueur d’exploitation et en prenant en compte les travaux d’amélioration de la sûreté réalisés, l’ASN a levé la surveillance renforcée de cet établissement le 2 mai 2018. Elle continuera néanmoins à porter une attention particulière à la réalisation des projets de modernisation des installations en cours.
Site Orano du Tricastin : des installations en cours de renforcement et des pratiques d’exploitation globalement satisfaisantes
L’ASN considère que les installations du site Orano (ex-Areva) du Tricastin sont exploitées avec un niveau de sûreté globalement satisfaisant. L’ASN constate l’avancée des travaux de construction qui visent à remplacer des installations anciennes, qu’elle a encadrés ou autorisés par décision : mise en service d’un nouveau laboratoire d’analyse (Atlas), construction d’une unité d’émission de l’uranium (bâtiment EM3 de l’installation W), construction d’une nouvelle usine de fluoration de l’uranium (Comurhex 2) pour remplacer l’usine Comurhex 1 mise à l’arrêt fin 2017.
Réacteur de l’Institut Laue-Langevin (ILL) : l’exploitant doit renforcer son organisation pour respecter les exigences de la réglementation
Le 6 février 2018, à la suite d’écarts répétés dans la gestion des modifications de son installation, l’ASN a mis en demeure l’ILL de modifier son organisation pour se conformer à la réglementation. Par ailleurs, l’ASN note positivement que l’ILL a achevé en 2017 les travaux de renforcement prescrits dans le cadre du retour d’expérience de l’accident de Fukushima.
Les contrôles dans le nucléaire de proximité (médical et industriel)
Dans le domaine des pratiques interventionnelles radioguidées, l’ASN constate de manière récurrente un manque de culture en radioprotection des travailleurs et des patients, particulièrement dans les blocs opératoires.
L’ASN constate que l’ensemble des centres de radiothérapie s’est organisé pour mettre en œuvre une démarche d’assurance de la qualité destinée à améliorer la délivrance des traitements aux patients. Toutefois, ces centres doivent mieux prendre en compte dans leurs analyses les risques présentés par l’installation d’équipements issus de nouvelles techniques. A cet égard, l’ASN réalise un suivi rapproché de l’établissement de l’Institut de Cancérologie Lucien Neuwirth (ICLN) à Saint-Priest-en-Jarez (Loire) à la suite des dysfonctionnements constatés.
S’agissant des utilisations industrielles des rayonnements ionisants, l’ASN considère que la radioprotection des travailleurs est plutôt satisfaisante.
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Contacts presse :
Marie Thomines, chef de la division de Lyon : ( 04 26 28 61 44, marie.thomines@asn.fr
Evangelia Petit, chef du service presse de l’ASN : ( 01 46 16 41 42, evangelia.petit@asn.fr
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021