Corrosion sous contrainte : l’ASN considère que deux soudures du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Cattenom doivent être réparées avant son redémarrage
Note d'information
Dans le cadre du traitement du phénomène de corrosion sous contrainte (CSC) affectant plusieurs de ses réacteurs, et conformément à la stratégie qu’elle a proposée, EDF a réalisé des contrôles sur les tuyauteries du système d’injection de sécurité du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Cattenom.
Ces contrôles, réalisés à proximité des soudures susceptibles d’être les plus affectées, ont mis en évidence des indications[1] attribuables à de la fissuration par CSC. Deux d’entre elles présentent des dimensions significatives, avec des profondeurs maximales de 4,7 et 6,1 mm.
L’ASN a examiné, avec l’appui de l’IRSN, les éléments transmis par EDF visant à justifier le maintien en l’état de ces indications et le redémarrage du réacteur pour une durée de huit mois.
L’ASN considère que, compte tenu des incertitudes sur les mesures de caractérisation des défauts ainsi que sur les hypothèses et les méthodes retenues dans les calculs mécaniques, la tenue des tuyauteries affectées par ces deux indications n’est pas acquise. Les soudures concernées devront donc être réparées avant un redémarrage du réacteur.
L’ASN considère que les autres soudures, qui présentent des indications de plus faibles dimensions et dont la tenue mécanique a été justifiée, pourront être maintenues en l’état pour une durée limitée. EDF s’est engagée à remplacer l’ensemble des tronçons de tuyauteries du système d’injection de sécurité sensibles à la fissuration par CSC lors du prochain arrêt du réacteur, prévu en 2023.
En savoir plus :
Consulter l'avis de l'IRSN N° 2022-00203
[1] Une indication est un signal (typiquement un écho pour des contrôles par ultrason) mettant en évidence la possible présence d’un défaut dans le matériau contrôlé.
Date de la dernière mise à jour : 04/11/2022