Anomalie de la concentration en carbone de l’acier : après contrôle, l’ASN a autorisé neuf réacteurs à redémarrer

Publié le 12/01/2017 à 19:00

Communiqué de presse

L’ASN a donné son accord au redémarrage de neuf[1] des douze réacteurs concernés par l’anomalie de la concentration en carbone de l’acier des fonds primaires des générateurs de vapeur fabriqués par JCFC[2] après examen des résultats des contrôles réalisés et des justifications techniques apportées par EDF pour les réacteurs de 900 MWe.

Le 18 octobre 2016, l’ASN avait prescrit à EDF de réaliser, sous trois mois, des contrôles complémentaires sur les fonds primaires de générateurs de vapeur de certains réacteurs.

EDF a sollicité le 11 janvier 2017 le report de deux semaines de l’échéance des contrôles prescrits pour le réacteur 2 de la centrale nucléaire du Tricastin. Cette demande est motivée par les risques pour la sécurité du réseau électrique liés à la vague de froid attendue la semaine prochaine. L’ASN a considéré ce report comme acceptable au regard de la sûreté et a fixé au 3 février 2017 l’échéance des contrôles pour ce réacteur.

Mise à jour du 17 janvier 2017

En ce qui concerne le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Civaux, l’ASN considère que les justifications transmises par EDF sont acceptables et que cette anomalie ne constitue plus un obstacle au redémarrage du réacteur. Par ailleurs, EDF a également sollicité le report à fin mars 2017 de l’échéance des contrôles prescrits pour le réacteur 1 de la centrale de Civaux. L’ASN a considéré ce report comme acceptable au regard de la sûreté et a fixé la nouvelle échéance au quinzième jour suivant le couplage au réseau électrique du réacteur 2 de cette même centrale nucléaire et au plus tard au 17 mars 2017.

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L’ASN a rendu publique le 7 avril 2015 une anomalie de la composition de l’acier dans certaines zones du couvercle et du fond de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville. La détection de cette anomalie a conduit l’ASN à demander à Areva NP et EDF de tirer l’ensemble du retour d’expérience de cet évènement. Trois processus sont actuellement en cours :

  • la recherche, sur d’autres composants des réacteurs d’EDF, d’anomalies techniques similaires à celle détectée sur la cuve de l’EPR de Flamanville. Cette recherche a conduit EDF à identifier des anomalies similaires sur les fonds primaires de certains générateurs de vapeur ;
  • des revues de la qualité de la fabrication des pièces dans les usines de fabrication d’Areva NP qui ont permis à Areva NP de détecter des irrégularités dans les dossiers de fabrication de Creusot Forge ;
  • le lancement de réflexions sur la surveillance réalisée par les exploitants d’installations nucléaires de base sur leurs prestataires et sous-traitants, le contrôle effectué par l’ASN et les mécanismes d’alerte.

[1]        

  •   Centrale nucléaire du Bugey, réacteur 4
  •    Centrale nucléaire de Dampierre, réacteur 3
  •    Centrale nucléaire de Fessenheim, réacteur 1
  •    Centrale nucléaire de Gravelines, réacteurs 2 et 4
  •    Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux, réacteur B1
  •    Centrale nucléaire du Tricastin, réacteurs 1, 3 et 4

[2] Japan Casting and Forging Corporation

Date de la dernière mise à jour : 09/11/2021