Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n° 4

Le réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Gravelines a été arrêté pour maintenance et rechargement en combustible du 14 mai au 10 juillet 2011.

Cet arrêt avait notamment pour objectif le renouvellement d’une partie du combustible avant de démarrer un nouveau cycle de production. En outre des activités de maintenance préventives et curatives, prévues ou non, ont été réalisées. Les principaux chantiers ont été les suivants:

• remplacement de trois clapets du circuit d’injection de sécurité,
• démarrage de la rénovation du circuit d’extraction des fumées d’incendie,
• nombreuses mesures d’épaisseurs de tuyauteries nécessaires à leur modélisation dans un logiciel de prédiction du phénomène de corrosion érosion,
• contrôles des supports dits « à poids constant » des tuyauteries importantes pour la sûreté et remises en conformité,
• remplacement d’un moteur d’un groupe moto pompe primaire,
• réparation d’un taraudage sur un récipient du circuit d’injection de sécurité,
• réparation de l’alternateur suite à la découverte de fuites du système de refroidissement,
• remplacement d’équipements dits « silencieux » de la ligne de production principale de vapeur.

L’ASN a procédé à trois journées inopinées de visite des chantiers (consulter la lettre de suite de l’inspection). Les principales observations des inspections ont essentiellement porté sur la radioprotection et sur le respect des prescriptions techniques liées à certaines interventions.

Durant cet arrêt de réacteur, quatre évènements significatifs pour la sûreté ont été déclarés à l’ASN. Trois sont de niveau 0 et sont consécutifs à l’indisponibilité du système de protection incendie d’un diesel, la vidange d’un volume du circuit primaire supérieur à l’attendu et le repli du réacteur, en phase d’essais, suite à un blocage d’une grappe de commande. L’événement de niveau 1 concerne l’indisponibilité d’une turbopompe suite à la non-conformité de son presse étoupe.

Un salarié EDF et un sous-traitant ont eu une légère contamination interne, sous le seuil de déclaration, sur un chantier de contrôle de vannes primaires au cours duquel les dispositions de radioprotection n’ont pas été respectées.

Hormis ces évènements, l’Autorité de sûreté nucléaire considère que les conditions de sûreté et de radioprotection ont été globalement satisfaisantes au cours de l’arrêt.

Après examen des résultats des contrôles et des travaux effectués pendant l'arrêt, l'Autorité de sûreté nucléaire a donné, le 28 juin 2011, son accord au redémarrage du réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Gravelines.