Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n° 2

Le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Gravelines a été arrêté, pour maintenance et rechargement en combustible, du 4 avril 2008 au 3 juin 2008.

Les principaux chantiers réalisés à l'occasion de cet arrêt et contrôlés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont été les suivants :

• le contrôle des tubes des générateurs de vapeurs, dont les résultats n'ont pas révélé la nécessité d'effectuer un bouchage de tube,
• le remplacement de 19 cannes chauffantes du pressuriseur,
• le remplacement des filtres des puisards des circuits d'injection de sécurité et d'aspersion de l'enceinte du réacteur par des filtres de conception nouvelle,
• le remplacement d'un élément de tuyauterie sur une ligne d'alimentation normale des générateurs de vapeur.

Un événement significatif pour la sûreté a été classé au niveau 1 de l'échelle INES. Il concerne l'indisponibilité de l'alimentation en air de secours de vannes pneumatiques du circuit de contournement global de la turbine (lire l'avis d'incident). Un événement, concernant le désaccouplement de la pompe primaire n°1 dans un état du réacteur inapproprié, a fait l'objet d'une inspection réactive (Consulter la lettre de suite de l'inspection) de la part de l'autorité de sûreté nucléaire. Six autres événements significatifs pour la sûreté, classés au niveau 0, ont également été déclarés.

Pendant cet arrêt, l'Autorité de sûreté nucléaire a également procédé à trois inspections inopinées qui ont porté sur (Consulter la lettre de suite des inspections) :

• le respect des dispositions de sécurité, de radioprotection et de propreté radiologique de divers chantiers dans le bâtiment réacteur et dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires,
• la surveillance de l'exploitant sur les chantiers réalisés par des prestataires,
• la conformité et le renseignement des documents opératoires mis en oeuvre sur différents chantiers,
• l'état général de l'installation.

Les principales observations des inspections ont porté sur la surveillance des prestataires, les conditions de sécurité et de radioprotection ainsi que les aspects organisationnels des opérations.

L'autorité de sûreté nucléaire estime que cet arrêt aurait pu se dérouler dans de meilleures conditions de sûreté et de radioprotection. Des écarts sans conséquence relatifs à la radioprotection ont été constatés. En termes de sûreté, plusieurs événements significatifs déclarés par l'exploitant révèlent un manque de préparation et de contrôle des activités.

Après examen des résultats des contrôles et des travaux effectués pendant l'arrêt, l'Autorité de sûreté nucléaire a donné, le 23 mai 2008, son accord au redémarrage du réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Gravelines.