Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur 1
Le réacteur 1 de la centrale nucléaire du Tricastin a été arrêté, pour maintenance et rechargement en combustible, du 18 août au 5 janvier 2017.
Les principales activités réalisées à l'occasion de cet arrêt et contrôlées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont été les suivantes :
- la maintenance et le contrôle de divers matériels et organes de robinetterie ;
- le renouvellement d’une partie du combustible.
Six événements significatifs pour la sûreté et un événement significatif pour la radioprotection classés au niveau 0 de l’échelle INES, liés aux activités réalisées au cours de cet arrêt, ont été déclarés.
L’ASN estime que cet arrêt s’est correctement déroulé. Le redémarrage du réacteur a cependant été retardé du fait de la nécessaire justification de la tenue mécanique des fonds primaires des générateurs de vapeur du réacteur 1 susceptibles d’être concernés par une anomalie similaire à celle de la cuve de l’EPR à Flamanville.
Au cours de l’arrêt, EDF a en effet procédé au contrôle du taux de ségrégation en carbone sur les bols des générateurs de vapeur et les analyses menées par EDF ont conclu que certains fonds primaires de ces générateurs de vapeur pourraient présenter une zone de concentration importante en carbone pouvant conduire à des propriétés mécaniques plus faibles qu’attendues et remettre en cause la sûreté des réacteurs, qui repose sur l’exclusion de la rupture de ces composants.
EDF a transmis à l’ASN, par courriers des 7 octobre et 15 novembre 2016, un dossier dit « générique » (c’est-à-dire couvrant plusieurs réacteurs du parc nucléaire d’EDF) destiné à justifier l’aptitude au service des fonds primaires de générateur de vapeur fabriqués par le forgeron Japan Casting and Forging Corporation équipant des réacteurs de 900 MWe. Ce dossier a fait l’objet d’une instruction par l’ASN et l’IRSN, qui ont vérifié que les hypothèses et la méthode utilisées sont acceptables. Les hypothèses du dossier d’EDF doivent toutefois être confirmées par un programme d’essais sur des pièces sacrificielles représentatives.
Le 5 décembre 2016, l’ASN a considéré que, sous réserve de la prise en compte de certaines demandes complémentaires, les justifications « génériques » apportées par EDF étaient acceptables pour les réacteurs de 900 MWe et peuvent être utilisées sur chacun des réacteurs concernés en vue de l’autorisation de leur redémarrage par l’ASN.
Le 15 décembre 2016, EDF a fourni le dossier spécifique pour le réacteur 1 de la centrale nucléaire du Tricastin. L’ASN considère que les éléments apportés par EDF montrent que le réacteur 1 de la centrale nucléaire du Tricastin rentre bien dans le cadre du dossier « générique » examiné par l’ASN et l’IRSN et considéré comme acceptable le 5 décembre 2016.
Après examen des résultats des contrôles et des travaux effectués durant l’arrêt, l’ASN a donné le 22 décembre 2016 son accord au redémarrage du réacteur 1 de la centrale nucléaire du Tricastin.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Dates de l'arrêt du réacteur
Date de l'arrêt : 17/08/2016
Date de redémarrage : 04/01/2017