Arrêt pour visite décennale du réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne)

Publié le 24/10/2012

Le réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Civaux a été arrêté pour sa première visite décennale du 18 février au 1er octobre 2012.

Les principaux chantiers réalisés à l'occasion de cet arrêt et contrôlés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont été les suivants :

  • Epreuve après dix ans de fonctionnement du circuit primaire principal qui comporte notamment la cuve du réacteur ; [1]
  • Pose d’un revêtement composite sur la paroi interne de l’enceinte de confinement du bâtiment réacteur afin d’améliorer son étanchéité ;
  • Epreuve de l’enceinte de confinement du bâtiment réacteur ;
  • Remplacement de trente trois mécanismes de commande de grappes de contrôle [2] arrivés en fin de vie ;
  • Contrôle de la cuve du réacteur à l’aide d’une machine réalisant notamment des contrôles non destructifs des différentes soudures ;
  • Maintenance du groupe turbo alternateur ;
  • Contrôle des vis de guide d’eau des quatre groupes motopompes primaires.

Pendant cet arrêt, l’Autorité de sûreté nucléaire a procédé à six inspections de chantier. Ces inspections portaient sur des chantiers de maintenance et des interventions de contrôle dans le bâtiment réacteur, le bâtiment des auxiliaires nucléaire et dans la salle des machines. Consulter les lettres de suite d’inspection (Liens vers INSSN-BDX-2011-0128 et INSSN-BDX-2011-0805).

Par ailleurs, durant l’arrêt, l’ASN a notamment mené une inspection sur le thème de la radioprotection

L’ASN considère que cet arrêt, qui a été prolongé à sa demande pour procéder au contrôle des vis de guide d’eau des quatre groupes motopompes primaires, s’est globalement bien déroulé.

Concernant la sûreté, l’ASN considère que l’exploitant doit améliorer la rigueur et le suivi des interventions, qu’il s’agisse de la préparation ou de la surveillance des opérations réalisées par les entreprises prestataires.

Concernant la radioprotection, l’assainissement de circuits a conduit à diminuer notablement la dosimétrie collective lors de l’arrêt. Néanmoins, la préparation des activités prévues en zone contrôlée ainsi que l’accompagnement des intervenants doivent être améliorés.

En matière de sécurité du personnel, l’ASN note que le nombre d’accident avec arrêt est en nette baisse par rapport au nombre d’accident relevé lors de la visite décennale du réacteur n° 1 en 2011.

Après examen des résultats des contrôles et des travaux effectués durant l'arrêt, l'Autorité de sûreté nucléaire a donné le 28 septembre 2012 son accord au redémarrage pour un cycle du réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Civaux.

D’ici à six mois, EDF adressera à l’ASN et aux ministres chargés de la sûreté nucléaire un rapport comportant les conclusions du réexamen de sûreté de ce réacteur. L’ASN analysera ce rapport et prendra position en 2013 sur la poursuite d’exploitation du réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Civaux.


[1] La réglementation en matière d'équipements sous pression exige que, tous les 10 ans, la chaudière nucléaire fasse l'objet d'une visite complète et d'une requalification incluant une épreuve hydraulique. Cette épreuve consiste à soumettre ce circuit à une pression supérieure de 20 % à sa pression de calcul et constitue un test global de résistance.

[2] Les mécanismes de commande de grappes de contrôle ont pour but d’extraire, maintenir ou insérer dans le réacteur les grappes de contrôle permettant de contrôler la réaction nucléaire.

Date de la dernière mise à jour : 17/01/2014

Dates de l'arrêt du réacteur

Date de l'arrêt : 17/02/2012

Date de redémarrage : 30/09/2012