Perte de deux sources radioactives scellées - Société EUROFINS

L’ASN a été informée le 21 septembre 2017 d’un événement significatif de radioprotection (ESR) relatif à la perte de deux sources scellées (une source scellée de Césium-137 et une source scellée d’Iode-129), qui étaient détenues et utilisées dans les locaux de la société EUROFINS situés au 48/52 rue de la gare à Plaisir (78 370).

La société EUROFINS a été autorisée par l’ASN jusqu’au 9 octobre 2013 à détenir et utiliser des sources scellées et non-scellées pour ses activités de recherche au sein de ses installations situées à Plaisir. Malgré plusieurs demandes de l’ASN de déposer un dossier de demande de renouvellement de son autorisation ou de cessation d’activité, la société EUROFINS n’a informé l’ASN que le 29 septembre 2016 de la cessation de son activité nucléaire à Plaisir (78370), à la suite de la fermeture du site début 2013. Dans le cadre de l’instruction de la demande de cessation d’activité nucléaire, l’ASN a interrogé la société EUROFINS sur le devenir des sources radioactives scellées de Césium-137 et d’Iode-129, qui étaient contenues respectivement dans un compteur à scintillation liquide et dans un compteur de rayonnement gamma. Les investigations menées par la société EUROFINS n’ont pas permis de retrouver ces sources ou les documents attestant de leur reprise par un fournisseur autorisé.

Compte-tenu de la période du Césium-137 et de l’Iode-129, l’activité résiduelle de la source au moment de la déclaration de perte est comparable à son activité initiale (respectivement 0,9 MBq et 0,001 MBq).

Si la source scellée de Césium-137 perdait son intégrité, en cas d’endommagement ou par usure de sa structure ou de son conditionnement, cela entraînerait un risque de dispersion de matières radioactives dans le milieu ambiant et un risque d’exposition qui ne doivent pas être négligés.

Considérant la perte de traçabilité de ces anciennes sources radioactives et la défaillance des dispositions de surveillance ayant conduit à leur perte, l’ASN classe provisoirement cet événement au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).