Perte d’intégrité de sources radioactives contenant du tritium

A la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) a déclaré le 29 mai 2017 un événement significatif de radioprotection (ESR) relatif à la perte de confinement de sources radioactives scellées contenant du tritium et à la dispersion de radionucléides susceptible d’avoir exposé, à des doses faibles et en tout état de cause inférieures aux seuils réglementaires, des travailleurs ainsi que des personnes du public.

La SNCF était autorisée jusqu’en 2002 à détenir et utiliser des plaques de signalisation recouvertes de peinture au tritium autoluminescentes. Depuis 2002 et bien que toujours détentrice de ce type de plaques, la SNCF n’a pas procédé au renouvellement de son autorisation ni au contrôle de ces sources, stockées dans un ancien bunker sous-terrain situé à Paris.

Dans le cadre des suites d’une inspection de l’ASN réalisée le 8 juillet 2016, la SNCF a procédé à des contrôles de radioprotection du local de stockage contenant les plaques autoluminescentes. Ces contrôles ont mis en évidence une perte de confinement de ces sources radioactives et la dispersion de tritium gazeux dans le local de stockage des sources et au-delà de celui-ci. Cette situation est susceptible d’avoir exposé des travailleurs et des personnes du public à des doses qui restent cependant nettement inférieures aux limites réglementaires. Le local a été condamné en attendant l’évacuation des sources.

La SNCF a indiqué à l’ASN qu’elle procédait à l’inventaire de ce type de plaque sur le territoire national et à l’élaboration d’une solution pour la reprise de ces plaques autoluminescentes qui sont considérées comme des déchets radioactifs.
Considérant la défaillance du contrôle de ces matières radioactives, l’ASN classe cet événement au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).