Incident lié à l’utilisation d’un gammagraphe - Entreprise DCNS BU Propulsion – Commune d'Indre (44)
Le 4 mai 2010, un radiologue de l'entreprise DCNS BU Propulsion a accédé à l’intérieur d’une salle d'irradiation alors que la source radioactive de haute activité n’était pas complètement rentrée dans sa position de sécurité à l’intérieur de l’appareil de gammagraphie.
L'entreprise DCNS BU Propulsion réalise des contrôles non destructifs par gammagraphie afin de contrôler la qualité des pièces fabriquées. Cette technique de radiographie industrielle met en œuvre une source radioactive d’iridium 192 de 0,95 TBq (téra-béquerels) contenue dans un appareil de gammagraphie. Elle est réalisée à l’intérieur d’une salle d’irradiation (bunker) équipée de dispositifs de sécurité et conçue pour interdire l’accès à toute personne pendant l’émission de rayonnements.
À la suite de la réalisation d'un tir radiographique et en l’absence d’alarme de la balise de détection des rayonnements ionisants, le radiologue est entré dans la salle d’irradiation pour retirer le film radiographique. Il a poursuivi son action malgré le déclenchement de l'alarme sonore de son dosimètre opérationnel. Il s'est ensuite aperçu que la source radioactive n'était pas en position de sécurité, l'obturateur du gammagraphe n'étant pas fermé. Après une tentative infructueuse de fermeture de l'obturateur, le radiologue est ressorti de la salle d’irradiation et a averti la personne compétente en radioprotection (PCR) de l'établissement. Lors de ces opérations, le radiologue était équipé de ses dosimétries passive et opérationnelle.
La PCR a réussi à procéder au retour de la source radioactive en position de sécurité dans le gammagraphe. Dans l'attente de l'expertise du fournisseur, l'utilisation du gammagraphe a été suspendue.
La dose reçue au cours de l’incident par le radiologue a été estimée à 0,15 millisieverts (à comparer à la limite réglementaire annuelle de dose est de 20 millisieverts pour un travailleur exposé).
Pour mémoire, un incident similaire a été déclaré par l'entreprise en janvier 2010 (cf. note d'information). L'ASN avait alors demandé de mettre en place des dispositions complémentaires afin que toute situation incidentelle soit détectée par la balise de détection.
Du fait de la défaillance de plusieurs lignes de défense et des conséquences potentielles d'exposition d'une personne aux rayonnements ionisants, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES qui en compte 8.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie