Découverte fortuite de sources radioactives
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée le 27 juillet 2016 par la société SOCOTEC France d’un évènement significatif de radioprotection (ESR) relatif à la découverte de sources radioactives et de conteneurs vides de sources radioactives dans son local de stockage de matériel réformé de Saint-Quentin-en-Yvelines (78).
A l’occasion du rangement de ce local, des employés ont remarqué sur un placard une affiche mentionnant la présence de sources radioactives. La personne compétente en radioprotection de l’entreprise, une fois prévenue, a découvert dans ce placard une caisse équipée de feuilles de plomb sur chaque face, contenant différentes sources radioactives : un conteneur de Césium 137 et trois conteneurs de Phosphore 32, deux sources de Strontium 90-Yttrium 90 et, dans un flacon de verre, un morceau de roche non identifiée accompagné d’un disque métallique. Dans la caisse se trouvaient également des conteneurs vides de sources radioactives, l’un ayant contenu par le passé des sources de Phosphore 32 et l’autre des sources d’Indium 111.
Les dates d’acquisition des sources découvertes s’échelonnent de 1971 à 1993. D’après l’entreprise, ces sources auraient été stockées à la suite de leur récupération chez des clients.
Dès cette découverte, SOCOTEC a restreint l’accès au local au service de radioprotection et a contacté les fournisseurs de ces sources en vue de leur reprise. Le service de radioprotection a également procédé à des contrôles radiologiques. Aucune élévation du débit de dose ambiant n’a été relevée à l’extérieur du placard contenant les sources.
L’acquisition de sources radioactives en France doit être enregistrée auprès de l’IRSN, organisme qui tient à jour l’inventaire national des sources radioactives. En fin d’utilisation, et au plus tard au bout de 10 ans concernant les sources scellées, toute source radioactive doit être reprise par un fournisseur dûment autorisé ou éliminée via une filière spécifique.
L’ASN a demandé à SOCOTEC de l’informer de l’avancement des démarches pour faire reprendre rapidement ces sources. L’entreprise doit également déterminer si des travailleurs ont pu être exposés à des rayonnements ionisants issus de ces matériels.
En raison de défaillances dans la gestion de sources radioactives, l’ASN classe provisoirement cet événement au niveau 1 de l’échelle INES qui comporte 8 niveaux, de 0 à 7.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie