Les textes communautaires
Plus qu’une confédération d’États, moins qu’un État fédéral, l’Union européenne est fondée sur un système politique original, n’entrant dans aucune catégorie juridique et en permanente évolution depuis plus de cinquante-cinq ans.
Les Traités constituent le « droit primaire » de l’Union européenne, comparable au droit constitutionnel au niveau national. Ils définissent les éléments fondamentaux de l’Union, et notamment les compétences, les procédures législatives et les pouvoirs attribués.
L’Union européenne, avec le Traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) et son droit dérivé est aujourd’hui au cœur du travail réglementaire dans le domaine de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.
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Le traité Euratom et le droit dérivé
Signé le 25 mars 1957 et entré en vigueur en 1958, dans un contexte de déficit en énergie, le Traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) a pour but de permettre le développement de l'énergie nucléaire tout en assurant la protection de la population et des travailleurs contre les effets nocifs des rayonnements ionisants. A cet égard, il constitue le droit primaire du domaine et a permis le développement harmonisé d’un régime strict de contrôle pour la sécurité nucléaire[1] (voir chapitre 7 du Traité) et la radioprotection (voir chapitre 3 du Traité).
Malgré le fait que le traité Euratom ne confère pas de compétences strictes et exclusives dans certains domaines à la Communauté, il demeure une véritable valeur ajoutée pour ses membres. En effet, sur la base de ce traité, la Commission a adopté des recommandations et des décisions, qui bien que non contraignantes, établissent des normes européennes (voir chapitre 3 du Traité).
Par ailleurs, il est important de souligner que d'autres politiques communautaires comme celles de l'environnement et de la recherche ont également un impact considérable sur le secteur nucléaire.
La valeur ajoutée de l'Euratom et de l'Union européenne est particulièrement évidente dans le contexte de l'élargissement. Grâce à l'Euratom, l'Union européenne se dote d'une approche communautaire harmonisée en matière d'énergie nucléaire qui s'impose aux pays candidats. Les élargissements de l'Union européenne à l'Est mettent l'accent sur le secteur nucléaire et, tout particulièrement, sur les questions touchant à la sûreté nucléaire.
C'est à ce titre que la Commission élabore des directives que les États membres ont l'obligation de traduire dans leur droit national.
Dans un arrêt du 10 décembre 2002 (Affaire C-29/99 Commission des Communautés européennes contre le Conseil de l’Union européenne), la Cour de Justice de l’Union européenne, considérant que l’on ne pouvait établir de frontière artificielle entre la radioprotection et la sûreté nucléaire, a reconnu le principe de l’existence d’une compétence communautaire dans le domaine de la sûreté, comme dans celui de la gestion des déchets radioactifs et du combustible usé.
Indépendamment des accords bilatéraux sur les échanges d’informations en cas d’incident ou d’accident pouvant avoir des conséquences radiologiques, la France s’est engagée à appliquer la décision Euratom du 14 décembre 1987 concernant les modalités communautaires pour l’échange rapide d’informations dans le cas d’une situation d’urgence radiologique. La directive interministérielle du 30 mai 2005 précise les modalités d’application en France de ce texte et confie à l’ASN la mission d’autorité nationale compétente.
Le chemin décisionnel du traité Euratom
Le schéma institutionnel du traité Euratom est, dans ses grandes lignes, semblable à celui du traité UE et repose sur le même « triangle institutionnel » (Conseil, Commission et Parlement européen). Ainsi, la réalisation des tâches confiées à la Communauté est assurée non seulement par le Parlement européen, la Commission et le Conseil, mais aussi par la Cour de justice et la Cour des comptes. Chaque institution agit dans les limites des attributions qui lui sont conférées par le traité. Le Conseil et la Commission sont assistés d'un Comité économique et social exerçant des fonctions consultatives.
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- Voir les documents concernant l’affaire C-29/99 Commission des Communautés européennes contre le Conseil de l’Union européenne
- Voir la directive interministérielle du 30 mai 2005
Le droit dérivé
Il s’agit d’actes normatifs adoptés par les institutions européennes en application des dispositions des traités. Ils peuvent être de nature contraignantes, notamment dans le cadre du premier pilier, ou non contraignantes.
Les principales normes contraignantes sont le règlement et la directive :
- le règlement est un acte général et obligatoire, adopté ensemble par le Conseil et le Parlement ou par la Commission seule, directement applicable dans les États membres ;
- la directive, adoptée par les mêmes instances, doit faire l’objet d’une transposition au niveau national. Liant les États par le résultat à atteindre, elle les laisse cependant libre pour le choix de la forme et des moyens à adopter pour parvenir audit résultat.
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[1] En France, au sens de la loi TSN la sécurité nucléaire recouvre la sécurité civile en cas d’accident, la protection des installations contre les actes de malveillance, la sûreté nucléaire, c’est-à-dire le fonctionnement sécurisé de l’installation, et la radioprotection, qui vise à protéger les personnes et l’environnement contre les effets de rayonnements ionisants. Au sens de l’AIEA la sécurité nucléaire recouvre les mesures visant à empêcher et à détecter un vol, un sabotage, un accès non autorisé, un transfert illégal ou d’autres actes malveillants mettant en jeu des matières nucléaires et autres matières radioactives ou les installations associées et à intervenir en pareil cas.
La directive européenne sur la sûreté des installations nucléaires
La directive 2009/71/Euratom du Conseil du 25 juin 2009 pour la sûreté des installations nucléaires, visant à établir un cadre communautaire permettant d’assurer la sûreté nucléaire au sein de la Communauté européenne de l’énergie atomique et à encourager les États membres à garantir un niveau élevé de sûreté nucléaire, prévoit des pouvoirs et une autonomie accrus pour les autorités nationales de sûreté, fixe un objectif de sûreté ambitieux pour toute l’Union (issu des référentiels de sûreté utilisés par WENRA) et établit un système européen d’examen par les pairs sur des thématiques de sûreté. Elle instaure également des réévaluations périodiques nationales de la sûreté ainsi que des dispositions en matière de préparation aux interventions en situation d’urgence. Elle renforce, en outre, les exigences de transparence et les dispositions concernant l’éducation et la formation.
La révision de cette directive, adoptée le 8 juillet 2014, prévoit en outre des pouvoirs et une autonomie accrus pour les autorités nationales de sûreté, fixe un objectif de sûreté ambitieux pour toute l’Union (issu des référentiels de sûreté utilisés par WENRA) et établit un système européen d’examen par les pairs sur des thématiques de sûreté (risque incendie, inondations par exemple). Elle instaure également des évaluations périodiques nationales de la sûreté ainsi que des dispositions en matière de préparation aux interventions en situation d’urgence. Elle renforce en outre les exigences de transparence et les dispositions concernant l’éducation et la formation. L’ASN s’est attachée, lors des négociations, à faire prévaloir la position de la France en faveur de ces dispositions, qui renforcent notablement le cadre communautaire de contrôle de la sûreté des installations nucléaires. En revanche, la législation européenne n’inscrit pas encore en droit l’indépendance institutionnelle des autorités de sûreté.
Cette directive a été transposée très largement dans la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (loi TECV) et l’ordonnance n° 2016-128 du 10 février 2016 portant diverses dispositions en matière nucléaire. La France a d’ailleurs notifié, avec l’aide de l’ASN, la transposition complète de la directive 2014 en août 2017, conformément aux délais fixés par la Commission. L’ASN s’attache, dans le droit fil de cette transposition, à soutenir les actions visant à définir les objectifs techniques de sûreté recherchés.
Les travaux européens sur la directive sûreté et l’implication de l’ASN
Avec la directive sur la sûreté des installations nucléaires, l’Union européenne a mis fin à l’absence d’une législation européenne en matière de sûreté alors qu’avec le Traité Euratom, elle disposait depuis plus de cinquante ans d’une des législations les plus avancées dans le domaine nucléaire. De plus, ce texte présente l’avantage de rendre contraignantes les dispositions qu’il contient à travers leur transposition dans la législation des vingt-huit États membres. Au 22 juillet 2011, la France s’appuyant sur des lois et décrets existants, se conformait à ses obligations au titre de la présente directive.
Comme prévu dans cette directive, la France a envoyé à la Commission européenne un premier rapport national sur sa mise en œuvre fin juillet 2014. La préparation de ce rapport national a été confiée à l’ASN. Elle a impliqué, outre l’ASN, les principales administrations françaises concernées, ainsi que les exploitants des installations nucléaires visées par la présente directive (notamment les réacteurs électronucléaires, les installations du cycle du combustible et les réacteurs de recherche).
Dans le cadre du mandat donné par les chefs d’État et les gouvernements en mars 2011 demandant à la Commission européenne de réfléchir aux nécessaires évolutions du cadre européen de la sûreté après l’accident de Fukushima, celle-ci a indiqué qu’elle avait l’intention de proposer de réviser la directive de 2009 et d’associer l’ENSREG à cette réflexion au début de l’année 2013.
Dans le cadre de la négociation à Bruxelles, l’ASN a adopté un avis pour souligner avec satisfaction des avancées certaines par rapport à la directive existante du 25 juin 2009, applicable à l’ensemble de l’Union européenne. L’ASN a notamment insisté sur les points suivants :
- renforcement des dispositions sur la transparence et l’implication du public ;
- définition d’objectifs de sûreté pour les installations nucléaires couvrant toutes les étapes de leur fonctionnement et tenant compte des conclusions de la dernière réunion des parties contractantes à la convention sur la sûreté nucléaire ;
- obligation de conduire des réexamens de sûreté décennaux des installations, qui constitue l’une des recommandations issues des tests de résistance européens menés après l’accident de Fukushima.
L’ASN a toutefois souligné que le nouveau cadre européen de la sûreté nucléaire, voulu par
le Conseil européen et le Parlement, ne pourrait trouver sa pleine mesure à terme que si ce
cadre :
- ne créait pas d’ambiguïté sur la responsabilité du contrôle de la sûreté nucléaire ;
- renforçait encore l’indépendance institutionnelle des autorités de sûreté, au-delà de la séparation fonctionnelle, ces autorités devant notamment être juridiquement indépendantes des autorités chargées de la politique énergétique ;
- prévoyait, en Europe, un mécanisme commun d’examens des problématiques de sûreté réalisés sous la responsabilité des autorités de sûreté, faisant l’objet d’une revue et d’un suivi par les pairs dont les résultats soient rendus publics ;
- assurait la cohérence des dispositions prises par les États membres permettant de gérer une situation d’urgence radiologique en Europe.
La directive révisée de l’Union européenne adoptée le 8 juillet 2014 a tenu compte de la très grande majorité des points d’amélioration du texte soulignés par l’ASN.
En savoir plus
- Consulter le texte de la directive 2009/71/Euratom
- Consulter le Rapport de la France en application de la directive 2009/71/Euratom du 25 juin 2009
- Consulter le Rapport de la Commission européenne au Conseil et au Parlements européens sur la mise en œuvre de la directive 2009/71/Euratom du 25 juin 2009
- Consulter la révision (2014) de la directive 2009/71/Euratom
- Consulter le Rapport de la France en application de la directive 2014/87/EURATOM du Conseil du 8 juillet 2014 modifiant la Directive 2009/71/Euratom du Conseil du 25 juin 2009
Bref historique des compétences de l’Union Européenne en matière de sûreté nucléaire
Dans un arrêt du 10 décembre 2002 (aff. C-29/99 Commission des Communautés européennes contre Conseil de l’Union européenne), la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), actant que l’on ne pouvait établir de frontière artificielle entre la radioprotection et la sûreté nucléaire, a reconnu le principe de l’existence d’une compétence communautaire dans le domaine de la sûreté nucléaire, en lien avec le chapitre 3 du traité. Le paragraphe 82 de l'arrêt dispose ainsi « Eu égard aux points 74 à 81 du présent arrêt, il ne convient pas d'opérer, pour délimiter les compétences de la Communauté, une distinction artificielle entre la protection sanitaire de la population et la sûreté des sources de radiations ionisantes ».
A la suite de l’arrêt rendu par la CJUE, la Commission européenne a adopté, le 30 janvier 2003, deux propositions de directives, communément regroupées sous le nom de
« paquet nucléaire », l’une définissant les principes généraux dans le domaine de la sûreté des installations, l’autre sur la gestion du combustible irradié et des déchets radioactifs. Cependant, en raison de l’opposition de plusieurs États Membres de l’Union, le « paquet nucléaire » n’a pas pu être adopté par le Conseil de l’Union.
En conséquence, en juin 2004, le Conseil de l’Union a adopté des conclusions recommandant de poursuivre les travaux visant à faire progresser l’harmonisation en matière de sûreté nucléaire et a décidé, à la fin de 2004, un « plan d’action nucléaire ». L’ASN a activement participé aux activités du Groupe ad hoc créé pour la mise en œuvre de ce plan. Sur la base des rapports des États membres, la Commission a transmis, le 18 novembre 2015, un rapport au Conseil et au Parlement européen sur les progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de la présente directive.
A la suite de la formulation de recommandations de ce groupe, la Commission a créé, le
17 juillet 2007, le « Groupe européen à Haut Niveau » (GHN) sur la sûreté nucléaire et la gestion des déchets, qui a, par la suite, pris l’appellation ENSREG.
Suite aux travaux de l’ENSREG, la Commission a adopté le 26 novembre 2008, une nouvelle proposition de directive qui définit un cadre général précisant les obligations et les principes en matière de sûreté des installations nucléaires dans l'Union européenne tout en renforçant le rôle des Autorités de sûreté nationales. La directive a été finalement approuvée le 25 juin 2009 et a fait l’objet d’une directive révisée en 2014, consécutivement à l’accident de Fukushima.
Une directive sur la gestion du combustible usé et des déchets radioactifs a par ailleurs été adoptée en 2011.
La directive européenne sur la gestion du combustible et des déchets
Le 19 juillet 2011, le Conseil de l’Union européenne a adopté une directive « établissant un cadre communautaire pour la gestion responsable et sûre du combustible usé et des déchets radioactifs » (directive 2011/70/Euratom). Deux ans après l’adoption de la directive « sûreté », l’adoption de cette directive « déchets » contribue au renforcement de la sûreté au sein de l’Union européenne, en responsabilisant les États membres à l’égard de la gestion de leurs combustibles usés et de leurs déchets radioactifs.
Cette directive, juridiquement contraignante, encadre l’élaboration des politiques nationales de gestion du combustible usé et des déchets radioactifs, que devra mettre en œuvre chaque État membre. Elle prescrit notamment que chaque État membre se dote d’un cadre législatif et réglementaire visant à mettre en place des programmes nationaux de gestion du combustible usé et des déchets radioactifs.
La loi TECV et l’ordonnance du 10 février 2016 ont permis d’assurer la transposition des dispositions de la directive.
le contenu de la directive « déchets » 2011/70/Euratom du 19 juillet 2011
- Elle couvre tous les aspects de la gestion des déchets radioactifs et du combustible usé, depuis leur production jusqu’au stockage de long terme ;
- Elle rappelle la responsabilité première des producteurs et la responsabilité en dernier ressort de chaque État membre d’assurer la gestion des déchets produits sur son territoire, en veillant à prendre les dispositions nécessaires pour garantir un niveau élevé de sûreté et pour protéger les travailleurs et le public des dangers des rayonnements ionisants ;
- Elle définit des obligations relatives à la sûreté de la gestion des déchets radioactifs et du combustible usé ;
- Elle impose à chaque État membre de se doter d’un cadre juridique relatif aux questions de sûreté, prévoyant :
- l’instauration d’une autorité de contrôle compétente et bénéficiant d’un statut qui garantisse son indépendance vis-à-vis des producteurs de déchets ;
- l’instauration de procédures d’autorisation, les demandes d’autorisation étant instruites notamment sur la base de démonstrations de sûreté de la part des exploitants.
- Elle encadre l’élaboration des politiques nationales de gestion des déchets radioactifs et du combustible usé que devra mettre en œuvre chaque État membre. En particulier, chaque État membre devra se doter d’un cadre législatif et réglementaire visant à mettre en place des programmes nationaux de gestion des déchets radioactifs et du combustible usé. Pour sa part, la France a déjà mis en place depuis 2006 un Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR).
Elle contient également des dispositions sur :
- la transparence et la participation du public ;
- les ressources financières pour la gestion des déchets radioactifs et du combustible usé :
- la formation ;
- des obligations d’auto-évaluations et de revues par les pairs régulières.
Elle formalise une responsabilité en dernier ressort de chaque État membre pour la prise en charge de la gestion de ses déchets radioactifs et encadre les possibilités d’exportation pour le stockage de ces déchets.
Ces aspects constituent donc des avancées majeures pour renforcer le caractère sûr et responsable de la gestion des déchets radioactifs et du combustible usé dans l’Union européenne
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La directive européenne fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire
C’est le chapitre 3 du traité Euratom qui concerne la radioprotection, les articles 30 à 39 définissant les compétences de l'UE en la matière. Ils sont la base législative des directives européennes dans cette matière et ils définissent les comités chargés de leur élaboration et de leur suivi. C’est ainsi que de nombreuses directives ont pu être adoptées en matière de radioprotection.
Le traité Euratom prévoit dans son chapitre 3 que « des normes de base relatives à la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre les dangers résultant des radiations ionisantes sont instituées dans la Communauté » ; ces normes sont élaborées par la Commission européenne, après avis d'un groupe d'experts institué par l'article 31 du traité, et arrêtées par le Conseil des ministres après consultation du Parlement européen.
Cinq directives sur la radioprotection ont fondé la législation et la réglementation françaises en matière de radioprotection :
- directive 96/29/ Euratom du 13 Mai 1996, fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre les dangers résultant des rayonnements ionisants ;
- directive 97/43/Euratom du 30 Juin 1997, relative à la protection sanitaire des personnes contre les dangers des rayonnements ionisants lors d'expositions à des fins médicales, remplaçant la directive 84/466/Euratom ;
- directive 89/618/Euratom du 27 novembre 1989 concernant l'information de la population sur les mesures de protection sanitaire applicables et sur le comportement à adopter en cas d'urgence radiologique ;
- directive 90/641/Euratom du 4 décembre 1990, concernant la protection opérationnelle des travailleurs extérieurs exposés à un risque de rayonnements ionisants au cours de leur intervention en zone contrôlée ;
- directive 2003/122/Euratom du 22 décembre 2003 relative au contrôle des sources radioactives scellées de haute activité et des sources orphelines.
Le texte d’une nouvelle directive Euratom relative aux normes de base en radioprotection qui regroupe dans une seule directive les 5 directives précédentes en prenant compte de dernières recommandations de la CIPR (103) a été adopté le 30 mai 2013 par la Commission Européenne et le 5 décembre par le Conseil de l’Union européenne.
Cette directive 2013/59/Euratom du 5 décembre 2013 met à jour les normes de base relatives à la protection sanitaire contre les dangers résultant de l’exposition des personnes aux rayonnements ionisants (directive BSS). Elle a été publiée le 17 janvier 2014 dans le Journal officiel de l’Union européenne.
Les États membres devaient transposer les dispositions de cette nouvelle directive avant le 6 février 2018.
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- Consulter le texte de la nouvelle Directive BSS
- Voir la directive 2013/59/Euratom du 5 décembre 2013
Quelques éléments concernant la transposition de la directive BSS
Trois décrets ont été publiés le 5 juin 2018, qui assurent notamment la transposition de la directive 2013/59/Euratom du Conseil du 5 décembre 2013 fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire contre les dangers résultant de l’exposition aux rayonnements ionisants :
- le décret n° 2018‑434 du 4 juin 2018, qui comporte de nouvelles dispositions qui renforcent la protection générale de la population, notamment vis‑à‑vis des sources naturelles de rayonnements ionisants, et des personnes exposées à des fins médicales ;
- le décret n° 2018‑437 du 4 juin 2018 relatif à la protection des travailleurs contre les risques dus aux rayonnements ionisants ;
- le décret n° 2018‑438 du 4 juin 2018 relatif à la protection contre les risques dus aux rayonnements ionisants auxquels sont soumis certains travailleurs, qui modifie les règles de prévention des risques pour la santé et la sécurité dus aux rayonnements ionisants d’origine naturelle ou artificielle applicables aux femmes enceintes, venant d’accoucher ou allaitant, et des jeunes travailleurs, notamment en ce qui concerne les valeurs limites de doses et les modalités d’information et de formation.
Ces décrets modifient en particulier les parties réglementaires des codes de la défense, de l’environnement, de la santé publique et du travail, et complètent ainsi l’encadrement réglementaire de certaines activités nucléaires.