Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
19/12/2020 07:12
Non reconduction
Le bilan carbone du nucléaire (6geqCO2) ne peut pas occulter le fait que la lutte contre le réchauffement climatique passe par l'accès à une énergie le plus decarbonée POUR TOUS LES POLLUEURS, y compris ceux qui n'ont pas les moyens de se doter d'une infrastructure LOURDE, ONEREUSE ET COMPLEXE, CE QU'EST LE NUCLÉAIRE ! Autrement dit, plus nous développerons les technologies des EnRs, en réduisant au maximum l'empreinte des énergies fossiles dans leur fabrication (ce que nous avons fait en France pour le nucléaire, car son empreinte dans le monde se situe plutôt entre 12 et 66geqCO2), plus nous avons une chance que COLLECTIVEMENT, grâce à une coopération étroite accrue entre les pays du "nord" (pollueurs d'aujourd'hui) et du "sud" (pollueurs de demain) sur l'accès à l'énergie, NOUS ARRIVIONS À BAISSER SIGNIFICATIVEMENT NOS EMISSIONS DE GES! Parce que la France,si elle emettait par miracle "zéro" GES demain, n'en continuerait pas moi si a être touchée par des épisodes climatiques extrêmes, vu que c'est un problème planétaire globale: la solution à ce problème systémique n'est donc pas nationale, mais international! Or, avec 730 millions d'euros de budget de recherche, 100 milliards pour le grand carénage, 50 milliards pour 6 EPRs prévus, 30 milliards pour le stockage des déchets radioactifs et entre 900 millions et 1.3 milliards pour le démantèlement de 1 réacteur (car il ne sont pas éternels), le nucléaire truste tous les crédits publics... Nous ne pouvons pas conduire et le nucléaire et les énergies renouvelables en même temps. Fort de ce constat, il faut réduire la part de ce premier pour augmenter l'effort sur les secondes car à terme, ces dernières sont la seule réelle option d'influer sur les catastrophes à venir!
Puisque le dioxyde de carbone émis dans l'atmosphère ne se dégrade pas, qu'il n'a pas de nationalité car tout le monde en produit, que pour autant ce sont les pays en voie de développement qui vont être amenés à polluer de plus en plus et qu'à ce titre il est important de leur offrir une alternative viable aux énergies fossiles, miser sur le nucléaire est tout simplement le contraire de ce qu'il faut faire : il faut s'orienter vers une réponse globale (EnRs), plutôt que sélective (nucléaire) pour que nous en tirerions un bénéfice un jour!
19/12/2020 07:12
Non reconduction
"Depuis quelques années, l'Aurorité de Sûreté Nucléaire alerte le pays sur "le déficit de culture de précaution". Derrière ces mots polis, le constat est sans appel : "l’ASN a régulièrement attiré par le passé l’attention d’EDF sur la persistance de défauts de qualité de maintenance en nombre trop élevé. (...) EDF doit ainsi en tirer les enseignements et renforcer la rigueur professionnelle dans les opérations de maintenance", écrivait-elle dans son rapport d'activité de l'année 2019."
Le "calage de l'oeil" fait de plus en plus défaut à EDF concernant les installations nucléaires : NON a l'exploitation de réacteurs de plus de 40 ans.
18/12/2020 22:12
Le référendum à venir de Macron par rapport à la CCC (convention citoyenne pour le climat) est de la daube pour rester dans l'inaction. C'est un référendum sur la sorte de l'industrie de la fission de l'uranium-235 dont on aurait besoin, mais là, c'est jocker, bien évidemment !
Ne nous trompons pas de référendum (pas à la sauce Macron) !
18/12/2020 22:12
prolongation fonctionnement réacteur Bugey 4
oui a la prolongation du réacteur de Bugey 4 au delà des 40ans moi même j'ai pilote cette tranche pendants 25 ans et assurer la surveillance en salle de commande et j'ai toujours eu confiance a notre matériel ayant participer a plusieurs arrêt de tranche et 3 décennale
une production d'electrcite avec une faible empreunte carbonne
18/12/2020 22:12
Impacte carbone
Concernant l'impacte carbone même l'ADEME donne des valeurs très basses ( 6 g contre 400 au gaz et 1000 au charbon)
https://www.bilans-ges.ademe.fr/fr/basecarbone/donnees-consulter/liste-element/categorie/70/siGras/1
Le référendum à venir va sûrement booster ceux qui veulent vraiment sauver le climat;
favoriser la reconduction et – si cela est encore possible – reconsidérer Fessenheim
18/12/2020 22:12
prolongation fonctionnement réacteur Bugey 4
Ancien pilote de réacteur a Bugey et notamment Bugey 4 avec 25 ans de pilotage en salle de commande j'ai toujours eu confiance a notre centrale et au matériel ayant participer a plusieurs arrêt de trance et 3 décennale je suis pour la continuité du réacteur de Bugey 4
production d'electricite sans polution!!! et sans carbonne!!
18/12/2020 19:12
Et vous n'êtes pas contents parce que les gens en ont marre de vos conneries et de vos mensonges mais désolé, ils ne sont pas aussi cons que vous ne le croyez ou que le voudriez et ils ne se laisseront pas faire
Ça fait 50 ans qu'on ment aux gens et qu'on leur raconte des conneries. Donc maintenant, ça commence à bien faire.
La situation actuelle est inacceptable : faillite d'EDF, AREVA, ORANO du développement du renouvelable, immobilisme, fuite en avant, mensonge, gabegie, prise de risque insensé, aucun référendum. C'est de notoriété publique. Et les gilets jaunes l'ont démontré. Les responsables irresponsables ne savent faire qu'une seule chose : prendre les gens pour des cons en les truandant, en leur mentant. Ça a été le cas avec le grand débat national ou la convention citoyenne pour le climat (CCC) qui n'ont été que des ruses de guerre pour les faire taire tout en leur faisant croire qu'on les écoute pour ne rien changer à l'immobilisme coutumier de nos dirigeants qui nous ont conduits droit dans le mur comme quand on refuse de se faire soigner du cancer (de la tartufferie, tout comme cette consultation). Ça finira mal pour eux et ce sera bien mérité. Le peuple français a beaucoup de bon sens, il est courageux et généreux et ne se laissera pas faire.
18/12/2020 18:12
Oui à la prolongation des réacteurs PWR 900MW
Je suis tout à fait d'accord à la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans.
Les centrales PWR 900 MW française ont été construites sous licence Westinghouse. Il est donc intéressant de prendre en compte l'expérience accumulée par la NRC américaine sur les centrales identiques construites auparavant aux Etats-Unis ou ailleurs. La poursuite à 60 ans du fonctionnement de 88 réacteurs a été validée aux 2tats-Unis, et même la poursuite à 80 ans du fonctionnement de 4 réacteurs.
Sachant que les réacteurs exploités par EDF ont été construits sous licence américaine, avec un suivi rigoureux des niveaux de qualité, identiques à ceux des réacteurs américains, nous pouvons accepter la poursuite du fonctionnement des réacteurs français sans prendre de risque élevé.
L'indépendance de l'ASN, la compétence et l'expérience de ses équipes, appuyées par l'expertise de l'IRSN, permettent d'atteindre un haut niveau de sûreté de nos centrales. On peut lui faire confiance pour définir les conditions nécessaires pour la poursuite du fonctionnement de ces réacteurs, en demandant à EDF d'effectuer les améliorations nécessaires basées sur l'expérience du parc nucléaire mondiale et des incidents ou événements qui ont pu se produire dans les années passées.
Le coût de l'electricité produite dans des centrales qui sont amorties est très compétitif et il serait inconcevable de ne pas en profiter ( pour des postures politiques comme la fermeture de Fessenheim).
D'autre part, cette énergie est fortement dé-carbonée et concoure à lutter contre le réchauffement climatique.
En parallèle, l'état et EDF devraient favoriser la recherche de procédés de retraitement des déchets pour en réduire leur radioactivité. Quelques pistes existent, par exemple un prix Nobel français a montré une voie potentielle à l'aide de laser de grande puissance.
18/12/2020 18:12
Arrêtez la propagande pro-industrie de la fission de l'uranium-235 et anti-renouvelable : il n'est pas que intermittent et c'est le renouvelable qui pilote les centrales nucléaires donc il peut bien piloter le renouvelable
Les centrales nucléaires produisent un socle constant d'énergie électrique (et de chaleur à 90% pendant 3 ans d'exploitation du combustible et à 100% pendant les 100000 ans d'empoisonnement) et ne sont pas vouées à faire varier leur régime puisqu'elles ne sont pas conçues pour ça sous peine de rupture de la vieille cuve fissurée qui ne rajeunira pas d'un coup de baguette magique. Elles surproduisent, sont trop centralisées, empêchant le développement du renouvelable et du stockage mécanique, chimique, thermique. La pilotabilité de la puissance d'une centrale nucléaire n'est que mensonge et propagande. Elles ont été souvent à l'arrêt cet été à cause du réchauffement climatique, nécessitant des centrales à charbon ou à gaz puisqu'on n'a pas de renouvelable. Ce qui est est comble, c'est d'avoir 30 ans de retard sur le renouvelable à cause de l'industrie de la fission de l'uranium-235. Ce qui est rédhibitoire c'est l'accident nucléaire et les déchets à 100000 ans dont le plutonium dont on ne sait que faire, car la radioactivité, comme le diesel sont cancérogènes certain. Il ne fallait pas miser sur des tocards en 1974 : "En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées..." mais que des mauvaises idées (avions renifleurs, diesel, nucléaire) qui nous ont menés là où on en est aujourd'hui, c'est à dire dans la mouise avec toujours les mêmes cons aux commandes (X-mine) qui continuent à emmerder le monde en persévérant dans l'erreur et dans le refus du référendum. Ni fissile, ni fossile (ni alcool ni tabac) mais renouvelable et sobriété (sport et régime diététique). Il faut absolument comprendre qu'il n'y a rien de plus sale que la fission de l'uranium-235. Il faut sortir du sale (cercle vicieux) pour entrer dans un cercle vertueux dans lequel le sale donc l'industrie de la fission de l'uranium-235, n'a rien à faire (l'abstinence absolue est l'unique remède qui existe pour se sortir des mauvaises addictions comme l'alcool ou le tabac) pour des raisons éthiques vis à vis des générations présentes et futures (crime d'empoisonnement, contre l'écosystème et l'humanité). Errare humanum est, perseverae diabolicum.
18/12/2020 18:12
Avis sur la prolongation d'exploitation des unités 900 MW au-delà de 40ans
L'extension de la durée de fonctionnement des réacteurs électronucléaires en exploitation est particulièrement sévère en France. Elle va au-delà des réquisitions étrangères qui se limitent à vérifier la permanence des mesures de sûreté imposées à leur mise en service. En France, elle est en effet conditionnée au renfort des exigences de sûreté initiales. Il s’agit notamment de satisfaire les exigences du référentiel de sûreté adopté pour l’EPR et de prévenir les agressions externes de très forte amplitude, telles celles survenues à Fukushima.
Considérant la haute technicité du cahier des charges, quel sens y a-t-il à solliciter l’opinion publique pour compléter l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur l’allongement de la durée de vie des réacteurs nucléaires français au-delà de 40 ans ? Une telle prétention ne manque pas d’interpeller qui connaît un tant soit peu la complexité des questions techniques à considérer et la réalité de la criticité des risques en fonction de l’âge des installations. Solliciter l’avis du citoyen sur tout et n’importe quoi répond à une demande des Gilets jaunes et des opposants les plus farouches ; cela permet aussi aux « politiques » malmenés de reprendre la maîtrise des horloges, de tempérer les défiances envers tous les pouvoirs et de prévenir les risques d’accusations d’excès de pouvoir ? Si, ce faisant, l’Etat répond a minima à la défiance envers nos institutions et nos représentants, il mobilise les militants les plus ardents, en l’occurrence les antinucléaires, les promoteurs des EnR à la mode… ainsi que les gaziers qui savent quel boulevard l’arrêt anticipé du nucléaire offre à leur gourmandise.
Etant donnée la menace climatique dont nous alerte le GIEC, la priorité est à la réduction de nos contemptions consuméristes qui sont étroitement corrélées aux émissions de GES associées aux produits que nous consommons. Cependant ne nous leurrons pas, comme l’a montrée la tentative de surtaxation des carburants, en 2018, toutes les méthodes incitatives n’ont pas les vertus escomptées. Quoiqu’en pense les partisans de l’effondrement organisé, en dépit des restrictions chez les plus riches d’entre nous, il faudra bien satisfaire les besoins croissants d’énergie d’une humanité en développement. Considérant la part de 80% des hydrocarbures dans la consommation mondiale, l’électricité peu ou pas carbonée (hydraulique, nucléaire et autres EnR), est la forme d’énergie la plus susceptible de croître aux dépens des combustibles carbonés (charbon, fuel-oil et gaz). L’électricité est en effet la seule forme énergétique capable de décarboner nos secteurs les plus carbonés et les moins avancés dans leur processus d’amélioration (mobilité et bâtiments) ; à condition qu’elle soit massivement produite par des processus eux-mêmes non carbonés. Pour une fois la France mesure son avantage : grâce à un mix électrique d’origine nucléaire à plus de 70% et hydraulique à 11% (valeurs 2019), notre électricité est non carbonée à plus de 90%. Cette forme de production nous permet de bénéficier, depuis plus de 30 ans, d’une fourniture d’électricité sûre et parfaitement adaptée à la lutte contre le changement climatique. Ce dont la méthode de mesure des efforts des pays européens pour mesurer les actions favorables au climat ne rend compte que partiellement puisqu’elle se réfère à l’année 1990 ; c’est à dire quand l’actuel parc nucléaire était déjà en service.
Au-delà de l’objectif de décarbonation de nos usages énergétiques, le parc nucléaire a par ailleurs l’avantage de s’adapter en permanence aux fluctuations de nos besoins et notamment de pallier les impotences inhérentes aux nouvelles EnR dont la production est soumise aux caprices météorologiques et aux alternances jour-nuit.
Il n’est indifférent qu’aux tenants de la sobriété contrainte et même contre-performant pour les « effondristes » d’ajouter que le nucléaire permet à la France de bénéficier d’un tarif de fourniture d’électricité beaucoup moins élevé que celui de ses voisins (jusqu’à 70% moindre qu’en Allemagne), alors que la croissance des EnR intermittentes, au détriment du nucléaire, en augmente le coût. Toujours promis à la baisse, grâce aux innovations et en dépit de leur extraordinaire développement européen, les prix d’achats de l’électricité de ces EnR restent massivement soutenus par l’Etat. Et ces prix ne prennent pas en compte les surcoûts d’investissement extravagants encore à venir pour adapter les réseaux électriques (multiplication du nombre de raccordements et complexité de ceux des éoliennes marines, renforcement des lignes pour satisfaire l’évacuation des pointes de production ainsi que les échanges transfrontaliers) non plus que ceux très conséquents de création de moyens de production et de stockage/déstockage supplétifs que requièrent ce mode de production aléatoire.
Quid de la sûreté qui tourmente depuis ses origines nos antinucléaires dogmatiques ?
En dépit de l’expérience de quelque vingt milliers d’années réacteurs dans le monde, ils ne renoncent pas à leurs obsessions morbides et mortifères. Leurs fantasmes ont gravement atteint l’opinion publique qu’ils ont endoctrinée via des médias plus que complaisants.
Nos centrales n’ont pas explosé. Les trois accidents majeurs survenus au niveau mondial n’ont pas entraîné les scenarios catastrophistes qu’ils annonçaient. Mais aucun média ne rapporte la réalité contre-intuitive qui veut que l’énergie électronucléaire est la forme d’énergie dont les conséquences sanitaires sont les moins significatives, rapportées à l’unité d’énergie produite.
Après s’être acharnés, sans trop de succès en France et ailleurs fort heureusement, à condamner l’électronucléaire depuis son origine et nous avoir expliqué que nos centrales ne pourraient dépasser l’âge de 30 ans, ils s’emploient maintenant à dénoncer le dépassement des 40 années d’exploitation et à nous faire redouter « l’insoluble » problème de traitement des déchets.
Un grand nombre de réacteurs ayant atteint et dépassé sans encombre cet « âge canonique », en France et à l’étranger, ils cherchent maintenant à raviver les peurs de nos contemporains, effrayés à la seule évocation du mot nucléaire et par l’image des « fumées » qui s’élèvent de leurs tours de réfrigération.
Fort de leurs certitudes irrévocables, les militants de Greenpeace et autre Negawatt, qui dénoncent la caste nucléaire, nous expliquent, la bouche en cœur, combien la vieille technologie du siècle dernier est devenue obsolète et dangereuse, ruineuse et ringarde, vis à vis des belles éoliennes qui hérissent nos paysages et des panneaux géants dans lesquels nos nuages se plaisent à se mirer, tout en nous délivrant ad libitum une énergie gratuite et sans danger ! Revenons sur terre.
L’âge du capitaine
Pour le président de l’ASN : « La priorité reste l’amélioration constante de la sécurité. C’est pourquoi nous demandons à l’exploitant de travailler sur les hypothèses les plus extrêmes, qu’il s’agisse des hypothèses d’accidents, ou encore de celles liées à l’évolution climatique ». Et Bernard Doroszczuk précise que la France n’est pas la première à aborder cette phase d’exploitation pour des réacteurs de même génération : « Aux USA par exemple, la plupart des réacteurs de même conception ont obtenu l’autorisation d’une exploitation jusqu’à soixante années ». En fait, plus de 80 des 99 réacteurs, dont 65 de type PWR comme en France, sont concernés par cette prolongation de 60 ans aux États-Unis. Deux d’entre eux ont même été autorisés à atteindre 80 ans. En Europe, en Suède et en Suisse notamment, des réacteurs similaires ont également déjà passé les 40 ans de fonctionnement. En France, Tricastin 1 a été la première unité à réaliser en 2019 les travaux et contrôles requis pour la quatrième visite décennale. Elle est à nouveau opérationnelle depuis environ un an.
Rassurons les contempteurs du nucléaire, l’enceinte en béton et la cuve du réacteur résistent mieux que le craignaient les plus pessimistes, aux irradiations, aux températures de 300-400 C et aux pressions de 155 bars. Les marges de sécurité sont intactes. Elles résistent même aux caprices du vent et des nuages qui affectent nos éoliennes et nos panneaux photovoltaïques avant même que la nuit ne soit venue.
Enfouissement ou recyclage complet des déchets de haute et de moyenne activités
Le volume des déchets de haute activité à vie longue (HAVL) accumulés depuis l’origine du nucléaire en France peut être contenu dans moins de 3 piscines olympiques ; celui des déchets de moyenne activité à vie longue (MAVL), dans moins de deux piscines.
Du fait de leur activité, les premiers doivent être refroidis en surface ; les seconds, de radioactivité beaucoup plus faible (quelques pour cent de celle des déchets HAVL), ne dégagent pratiquement pas de chaleur. Conditionnés (vitrifiés et/ou ensilés dans des conteneurs en béton et en acier) et stockés en surface, ces deux types de déchets attendent d’être enfouis par 500 m de fond, dans une couche d’argile de 130 m d’épaisseur et stable depuis des millions d’années, à l’abri des actes criminels et autres catastrophes planétaires ; tels les changements climatiques, les séismes et les inondations. Rappelons à ceux qui s’inquiètent de la très longue durée de vie de certains radionucléides, que leur activité est proportionnellement moindre ! Précisons encore que, grâce au retraitement du combustible usé pratiqué actuellement par la France (recyclage du plutonium et stockage des produits de fission et des actinides mineurs), la radiotoxicié supérieure à celle de l’uranium naturel est réduite à 10000 ans.
Rappelons aussi qu’en relançant la filière des réacteurs surgénérateurs, dite aussi RNR (réacteurs à neutrons rapides, c’est à dire à neutrons non ralentis par un modérateur tel l’eau comme dans les PWR et BWR), le recyclage complet des stocks de « combustibles usés » accumulés depuis la naissance de l’électronucléaire en France réduirait à quelques pourcents le volume des déchets HAVL actuels et diminuerait fortement les dimensions du stockage, en proportion de la réduction du potentiel d’échauffement ainsi obtenu. La séparation des actinides mineurs par des nouveaux procédés de retraitement et leur transmutation dans des RNR réduiraient d’un facteur 1000, par rapport au stockage sans retraitement du combustible usé, la durée de la radiotoxicité des déchets supérieure à celle de l’uranium naturel pour la porter à 250 années.
Ajoutons que le développement des RNR, abandonné en 1998, grâce aux efforts des ministres antinucléaires, successivement par Corine Lepage et Dominique Voynet, dont la France était pionnière jusqu’en 2010 (année d’arrêt définitif de Phénix) aurait permis de centupler la production électrique sans importations d’uranium naturel ; de quoi garantir la production électronucléaire annuelle au niveau actuel (400 TWh) pendant quelque trois mille années supplémentaires. La Chine et la Russie, le Japon et la Corée notamment, qui ont pris le relais du leadership abandonné par la France, ont bien compris les mérites de cette technologie.
En réalité, ces déchets ne posent problème qu’aux détracteurs de la forme d’énergie qui a le tort d’être la plus apte à résister à la menace climatique, à moindre coût bénéfice/risque ainsi qu’à nos « politiciens » intimidés par une opinion publique formatée par des médias toujours prompts à relayer les menaces de dangers aussi hypothétiques, voire imaginaires, qu’elles sont improbables. Les pays les plus engagés dans cette voie du retraitement seraient-ils des téméraires apprentis-sorciers (Finlande et Suède, certains états des Etats-Unis, la Chine, le Japon…) ?
En revanche, bien peu sont les médias et autres relais d’opinion qui s’inquiètent des émissions de gaz de combustion des centrales à charbon (allemandes notamment) aux effets pourtant autrement plus morbides et mortifères. Bien moins encore sont ceux qui s’interrogent sur le devenir des dizaines de millions de tonnes de cendres issues chaque année des centrales à charbon et à lignite (environ 10 % du poids initial des combustibles), dont l’essentiel n’est pas recyclé dans des usages réduisant la dispersion. Concentrées en métaux lourds toxiques (chrome, plomb, zinc, nickel, cadmium, mercure, arsenic, sélénium…), en proportions variables selon l’origine des combustibles, et d’une durée de vie quasi illimitée, ainsi qu’en impuretés radioactives (comme le radium, le radon et le polonium...) et en hydrocarbures aromatiques polycycliques (tel le benzène), ils menacent les nappes phréatiques. Ces cendres produites, en Allemagne et en Pologne principalement, pour ne parler que des pays européens les plus « charbonniers », s’entassent dans l’indifférence des zélateurs de l’Energiewende, qui anticipe l’arrêt complet du parc nucléaire en 2022 et qui reporte aux années 2030, celui du parc de centrales à charbon et à lignite.
Ces contorsions n’ont d’autre mystère que celui qui entoure la faillite des nouvelles EnR dont le facteur de production peut tomber à quelques % de leur potentiel maximum pendant plusieurs jours consécutifs sur l’ensemble du réseau européen interconnecté.
Confiant dans les exploitants du parc nucléaire et dans la qualité du contrôle tatillon de l’ASN et de son bras armé, l’IRSN, je suis favorable à la prolongation d’activité de nos unités de production nucléaire, tant qu’elles réuniront les critères de sûreté et d’efficacité technico-économique qui justifient leur maintien en exploitation jusqu’à aujourd’hui ; en dépit de tous les chausse-trappes tendus par leurs opposants.
Cf :
https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdffiles/debatspublics/dechets-long-final.pdf.
sfen.org/rgn/point-projet-astrid-recherches-multi-recyclage-poursuivent
18/12/2020 17:12
Consultation sur le prolongement aprés 40 ans des réacteurs 900 Mw
Suite aux travaux effectués par EDF pour satisfaire aux exigences formulées par l'ASN, le niveau de sûreté de ces réacteurs va être similaire à celui des EPR. Le maintien en fonction de ces réacteurs est indispensable pour attendre la mise en service des EPR's et espérer atteindre les objectifs ambitieux de diminution des rejets de Co2. Ceci n'empêche pas la montée des énergies renouvelables dans la mesure où ces sources intermittentes exigent des puissances pilotables importantes pour faire face à leurs variations brutales. Un comble serait d'arrêter ces réacteurs et de devoir construire en urgence des centrales à gaz...
18/12/2020 14:12
Toujours la même propagande mes chers amis (on a bien l'impression que vous ne savez faire que cela) !
1) production nucléaire non décarbonée (le sale entraîne le sale en approche systémique à cause du dumping énergétique qui incite à la pollution et au gaspillage car pour une drogue, un prix bas est un mauvais signal qu'on paye plus tard et au prix fort) ;
2) pas bon marché (gabegie des deniers publics du siècle et des siècles) ;
3) pas disponible (covid, sécheresses, comme cet été) ;
4) pas encadrée sur le plan de la sureté avec la fuite en avant d'EDF en faillite (comme le cycliste qui doit pédaler pour ne pas tomber) ;
5) plan Hercule qui nationalise toute la merde qui coûte un pognon de dingue au peuple donc à la collectivité, c'est a dire le nucléaire et privative tout le gâteau qui rapporte un pognon de dingue au privé, c'est à dire le renouvelable, du coup, le peuple perd sur tous les tableaux, il paye deux fois car on lui enlève la possession de ses énergies renouvelables qui sont chez nous donc à nous. Bien sûr, le tout sans nous demander notre avis (des fois qu'on dise non, ce serait con pour ceux qui veulent s'en mettre plein les poches, c'est à dire les copains de Macron)
6) Il serait dommage, au nom de risques que l'on ne ne peut, par principe, pas parfaitement maîtriser et dont la probabilité en augmentation au fur et à mesure du vieillissement de la cuve et de l'instabilité de notre système géopolitique à cause des attentats terroristes, des inégalités et du réchauffement climatiques, de ne pas se priver de ce tocard du tout nucléaire sur lequel on nous a fait parier, de la même manière que le tout diesel qui sont des inepties et c'est prouvé scientifiquement (le diesel, comme la radioactivité sont des cancérogènes certains).
7) Alors, bien sûr, je suis contre à 1000% une prolongation des installations amorties mon cul (pas dans le démantèlement ou l'accident non assuré, y-compris moyennant les mises à niveau de sécurité qui s'imposeraient et qui coûtent des milliards qu'EDF n'a pas et sans aucune garantie d'exclusion du risque de rupture de la cuve et je ne fais pas confiance aux différents organismes de contrôlent et qui croient faire de l'énergie nucléaire la branche de l'industrie la moins accidentogène (parce qu'ils en ont besoin pour exister, mais c'est sans compter Tchernobyl et Fukushima ainsi que le risque de contamination irréversible de notre pays qui serait rayé de la carte en cas d'accident nucléaire en France).
8) peut-être que nos 58 réacteurs n'ont provoqué aucun accident grave, et, en tous cas, beaucoup moins de victimes en 40 ans que certaines industries chimiques en quelques minutes (cf : AZF de Toulouse), cependant il ne faut pas comparer ce qui n'est pas comparable, à savoir 100000 ans de radioactivité due à l'interaction forte avec impossibilité de soigner ses blessures et possibilité de réparer après un accident chimique (interaction électromagnétique) parce qu'après l'accident, c'est fini, on peut soigner ses blessures et il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué car si un accident arrivait en France, tout serait complètement foutu pour notre pays et les pays voisins. C'est donc maintenant ou jamais qu'il faut arrêter les frais avant qu'il ne soit trop tard.
18/12/2020 11:12
Prolongation des réacteurs PWR de 900Mw
La France dispose, avec sa production nucléaire, décarbonée, bon marché, disponible, très encadrée sur le plan de la sureté, d'un atout important au moment même où des gros nuages viennent assombrir l'horizon économique du pays, suite au Covid 19. Il serait dommage, au nom de risques parfaitement maîtrisés et dont la probabilité est pratiquement nulle de se priver de cet atout- Maître ! Alors, bien sur, je suis pour à 200% une prolongation des installations amorties, moyennant les mises à niveau de sécurité qui s'imposent, et je fais confiance aux différents organismes de contrôle qui font de l'énergie nucléaire la branche de l'industrie la moins accidentogène. Je constate, en effet, que nos 58 réacteurs n'ont provoqué aucun accident grave, et, en tous cas, beaucoup moins de victimes en 40 ans que certaines industries chimiques en quelques minutes !... (cf: AZF de Toulouse)
18/12/2020 10:12
demie-vie et empreinte carbone
La prolongation du nucléaire tout court, est une question éthique et philosophique.
Demi-vie:
- D'un côté il y a l'accident nucléaire majeur, qui même rare arrive et rend inhabitable pour des centaines d'années de zone du globe (plus grandes que des champs de photovoltaïques) et cela arrive non seulement en URSS, mais aussi dans des pays high-tech comme le Japon. Le risque zéro n’existe pas ! et en vue des conséquences, je préfère pas de nucléaire. Il est plus facile de rehausser Venise et de la sauver de la monté des mers que de dépolluer après une catastrophe nucléaire !
- De l'autre côté il y a les déchets nucléaire qui ont une demie-vie plus longue que la mémoire de l'homme! Nos stockes de déchets risquent d'intoxiquer des populations d'ici des centaines d'années car elles ne sauront plus lire nos écritures et mises en gardes. Nous ne savons plus lire l'écriture des mayas !, qui dit peut-être, ici se trouvent un site pollué et non un site religieux.
Empreinte carbone :
Non, le nucléaire n’est pas sans carbone ! On oublie souvent d’intégrer le carbone pour la construction et déconstruction des centrales ! L’extraction et l’enrichissement de l’uranium ! La gestion des déchets ! La recherche et le développement ! Oui, plus longtemps une centrale tourne, moindre sera son empreinte annuelle, mais elle reste une quantité non-négligeable !
Si aujourd’hui on faisait une analyse du cycle de vie du nucléaire en vue d’une autorisation de mise sur le marché, en tenant compte de la demie-vie et de l’empreinte carbone réelle, je ne suis pas sure que l’ASN pourrait donner son feu vert en tout état de conscience !
18/12/2020 09:12
Contribution à la consultation organisée par l’ASN sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans.
Les conditions dans lesquelles se déroule cette concertation ne sont pas sérieuses. De simples commentaires postés sur le site Internet de l’ASN par n’importe quel compte sous pseudonyme invérifiable pour délibérer de la sécurité des français dans les décennies qui viennent, voilà qui fait plus penser à une consultation en Biélorussie qu’à un processus de concertation d’un pays civilisé. Nous sommes en train de parler d’installations susceptibles de mettre en danger la nation française, mais aussi les pays voisins, et par extension les peuples du monde entier. La citoyenneté républicaine ne saurait se satisfaire de ce procédé relevant de l’amateurisme et du coup de communication, et non de sûreté. En ayant décidé de ce procédé aussi ridicule qu’inacceptable, l’ASN se décrédibilise, montrant qu’elle n’a en réalité aucune autorité et qu’elle n’assure pas sérieusement sa mission officielle de sûreté, mais qu’elle est une simple chambre d’enregistrement des intérêts de l’industrie nucléaire ; cela rend sa future décision inconsistante sur le plan de la rigueur scientifique qu’elle est censée représenter, et illégitime sur le plan politique. Quant au Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire (HCTISN), dont la Présidente affirme sans plaisanter que la concertation qu’elle a organisée en amont a été un succès, rappelons-lui la dure réalité : l’appel à questions qui a été lancé sur son site Internet a recueilli 75 contributions de la part de 124 participants seulement… Dont l’auteur de ces lignes, qui n’a d’ailleurs pas été convaincu par la réponse évasive qui a été donnée par l’ASN au sujet des procédures d’évacuation des villes autour de la centrale du Blayais en cas d’accident majeur sur l’un de ses réacteurs. On est donc en droit de douter de la qualité supposée de cette concertation. C’est sans doute pour cette raison que ce comité restreint a décidé de nommer l’opération « concertation sur l’amélioration de la sûreté des réacteurs de 900 MWe du parc nucléaire français dans le cadre du 4e réexamen périodique », une appellation qui ne prend même pas soin de conditionner la poursuite de leur fonctionnement. Le sujet ici traité concerne la survie de la nation ; il n’est donc pas tolérable que cette consultation se fasse dans ces conditions ubuesques, relevant plus de la parodie de démocratie que d’une délibération civique digne de ce nom.
Je demande donc que la présente consultation soit reprise du début, en en modifiant sensiblement les conditions, à savoir :
- organisation d’une campagne d’information à l’attention de tous les français sur le Plan national de réponse à un « accident nucléaire ou radiologique majeur », la préparation à la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire élaborée par l’IRSN, ainsi que sur le Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR) ;
- consultation des États étrangers, notamment frontaliers et proches (Hollande, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Autriche, Italie, Espagne, Andorre, Vatican) et, plus largement, de tous les pays européens ainsi que des pays du Maghreb, eux-aussi soumis à un fort risque de contamination radioactive en raison de leur proximité géographique avec les centrales françaises, et d’autant plus concernés par le sujet qu’ils ont de nombreux ressortissants sur le sol métropolitain ;
- organisation d’un référendum national engageant le peuple français sur sa volonté de prolonger la durée de fonctionnement des réacteurs nucléaires visés par la présente consultation ;
- organisation de délibérations sur ce sujet par toutes les collectivités françaises (notamment communes, départements et régions), délibérations qui devront être organisées de manière transparente, c’est-à-dire avec vote obligatoire et nominatif de tous les élus ;
- en amont, modification législative visant à établir un régime juridique de responsabilité pénale des élus qui se seront prononcés en faveur d’une telle prolongation de fonctionnement.
Il n’est en effet pas digne d’un État de droit de se retrouver dans une situation telle que celle qu’il connaît actuellement avec la crise sanitaire du Covid-19, avec des responsabilités diffuses, situation dans laquelle les parlementaires eux-mêmes ne comprennent pas qui est responsable de quoi, et où finalement personne ne semble responsable de rien. Les Sapeurs-Pompiers ont d’ailleurs été les premiers à dénoncer cet état de fait : ils ont raison, car en cas d’accident nucléaire, ils seront les premiers à trinquer. Cette dilution des responsabilités a en effet pour conséquence directe les injonctions paradoxales et les décisions incohérentes, aboutissant inévitablement à une gestion de crise au mieux inefficace, au pire contre-productive. Peut-on imaginer une situation similaire à celle ayant eu lieu en début d’année 2020, dans laquelle les autorités nous diraient un jour : « Il y a eu un incident nucléaire, mais c’est sans gravité, vous devez donc aller voter pour les élections départementales et régionales »… et le lendemain : « Il y a eu un grave accident nucléaire, c’est la guerre, vous devez donc vous confiner » ?!? Quant aux présomptueuses déclarations sur la supériorité de l’ingénierie du pays en matière nucléaire, elle fait étrangement penser à la propagande française durant la drôle de guerre, expliquant savamment aux citoyens que nous étions les plus forts et que la guerre était gagnée d’avance : on a vu le résultat. Comment un pays qui s’est montré incapable de protéger ses propres troupes en charge de vaisseaux de guerre nucléaire d’un virus pourrait-il faire face à une catastrophe nucléaire ?
Les régions françaises sont en charge de la transition énergétique et des schémas de développement des énergies renouvelables ; les départements ayant une centrale nucléaire sur leur territoire sont responsables des Commissions Locales d’Information (CLI) sur le nucléaire, parties prenantes des Plans Particuliers d’Intervention (PPI) ainsi que des centres de secours (SDIS) qui seront mobilisés en cas d’accident ; les communes, et notamment les maires et leurs adjoints, sont en charge de la protection des populations sur leur territoire et seront en première ligne pour organiser les éventuelles évacuations de populations induites par une contamination accidentelle. Il est donc indispensable que ces collectivités aient à se prononcer en responsabilité pour ce choix collectif du peuple français. De plus, les victimes potentielles d’un accident nucléaire doivent savoir à l’avance à qui elles devront demander des comptes. Le sujet ici discuté relevant manifestement de la responsabilité collective, chaque élu – et tous les élus sont concernés par la sécurité des français – doit être prêt à répondre de ses actes. La loi doit donc être claire, tant pour les victimes potentielles que pour les responsables potentiels. Ces derniers doivent être clairement identifiés à l’avance, et pouvoir être traduits en Justice sans qu’il y ait d’ambiguïté sur les responsabilités. Si les élus français estiment qu’ils ne font courir aucun risque majeur à la population en ne contestant pas la prolongation de fonctionnement de ces vieux réacteurs, alors ils estimeront aussi en toute logique que cette responsabilité pénale ne leur fait courir aucun risque juridique majeur : cette proposition fera en conséquence l’unanimité. Ainsi, un agriculteur qui verrait ses terres polluées par un accident nucléaire doit pouvoir attaquer les élus de sa commune dans le cas où le conseil municipal se serait prononcé en faveur d’une prolongation ayant entraîné l’accident, et non être contraint de ne pouvoir attaquer qu’une institution aussi abstraite que l’État ou un lobby aussi puissant qu’une entreprise nucléaire. Il serait d’autant plus légitime d’établir la responsabilité pénale de conseillers municipaux qui se seraient opposés sans motif suffisant à la mise en place de sources d’énergies alternatives au nucléaire, dans le cas où un tel projet aurait été proposé sur les terres d’un agriculteur bio dont les produits seraient interdits à la vente en raison d’une contamination accidentelle. Les élus d’une collectivité territoriale délibérant sans motif suffisant contre des alternatives à l’énergie nucléaire ou adoptant des schémas d’énergies renouvelables insuffisants à cet effet doivent également pouvoir être traduits en Justice suite à un accident nucléaire majeur. Car il est un peu facile de profiter des bienfaits de la modernité sans jamais se soucier de la manière dont est produite notre électricité, en arguant du fait que l’État s’en chargerait et que les experts compétents y veilleraient : c’est là se déposséder de sa citoyenneté. Si le peuple français et ses représentants sont si fiers de leur industrie nucléaire, ils doivent l’assumer plutôt que se réfugier comme ils le font habituellement dans la loi du silence, aux antipodes de l’esprit républicain.
La République doit être exemplaire pour ce qui touche à ce qui constitue sa raison d’être : la protection de la vie des citoyens français sur le territoire national. Il en va de la survie de la nation comme entité, de la sécurité nationale, mais aussi de sa survie socio-économique et de la dignité morale du peuple français. Si les français sont favorables à cette prolongation de fonctionnement, qui constitue manifestement une mise en danger de la nation dans sa globalité, ils doivent l’exprimer clairement et collectivement, et tous leurs représentants doivent le faire nominativement et officiellement, afin d’être pleinement et entièrement responsables de cette décision devant le pays et devant l’histoire. Et ce, afin qu’en cas d’accident majeur, aucun français, ni surtout aucun élu français, ne puisse dire qu’il n’y est pour rien ou qu’il ne connaissait pas le risque. Sur un sujet aussi grave pour l’avenir du pays, de l’Europe et du monde, on ne saurait se satisfaire du procédé occulte de la pseudo consultation sous anonymat proposée ici.
En attendant qu’une consultation digne de ce nom ait été menée à bien, je demande aux autorités compétentes de décréter un moratoire à effet immédiat sur l’ensemble des centrales visées par la présente, consistant en une mise à l’arrêt préventive des réacteurs, ce en vertu de l’article 5 de la Charte constitutionnelle de l’environnement stipulant que « lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »
Jean-Christophe MATHIAS, auteur du « Pacte naturel – Projet pour une Constitution républicaine écologiste » (éditions Sang de la Terre, Paris, 2012).
P.S.: visio-conférence sur la transition énergétique: https://youtu.be/f5tIqPfmEjI
Sommaire de la consultation
- Introduction
- Modalités de la consultation
- Documents à consulter
- Les contributions des internautes
- Que permet le module de participation du public ?
- Quelles sont ses fonctionnalités ?
- Pourquoi créer un compte sur le site de l'ASNR ?
- Confidentialité
Date de la dernière mise à jour : 25/02/2021