Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
19/01/2021 21:01
Favorable à la prolongation des centrales 900 MWe au-delà de 40 ans
Favorable, à la prolongation des centrales nucléaire 900MW au delà 40 ans.
Elles permettent de produire une électricité bas carbone.
19/01/2021 20:01
Avis très défavorable.
Investir dans une transition sans nucléaire serait économiquement préférable, en mettant en place les mesures suivantes.
- Développer prioritairement l’éolien et le photovoltaïque.
- Installer des STEP entre des barrages existants, répondant à des critères de faisabilité. https://goo.gl/MdrHnC
- Entreprendre l’isolation des passoires thermiques.
- Remplacer le chauffage électrique par d’autres systèmes.
- Accroitre la part de la gestion de la demande.
- Utiliser les possibilités de pilotage des compteurs Linky.
- Relancer le solaire thermique (habitat, tertiaire, industrie).
- Gagner en efficacité énergétique.
- Développer l'économie circulaire.
- Développer l’utilisation des isolants sous vide.
- Mettre en place la tarification progressive de l’électricité.
- Suppression du « tarif agent » pour les employés bénéficiant du statut IEG (16 fois moins cher que les tarifs réglementés).
19/01/2021 20:01
Pour le prolongement de TOUTES nos centrales nucléaires
Le réchauffement climatique est indéniable. L'épuisement des ressources fossiles est également indéniable. L'uranium fait partie de ces ressources qui s'épuisent.
Mais il est clair que c'est encore la production d'électricité à partir de réacteurs nucléaire est le seul moyen qui garantisse la pilotabilité, la sécurité et l'absence de rejet de CO2.
Nous devons bien évidemment continuer à investir en R&D sur les énergies renouvelables. Mais tant que notre monde aura besoin de toujours plus d'électricité, la seule option est de prolonger nos centrales, et de continuer les investissements à la fois sur ITER, et sur les renouvelables.
19/01/2021 19:01
Les élu.e.s écologistes de la Ville et de la Métropole de Lyon demandent à l’ASN de refuser la prolongation de 10 ans de la centrale nucléaire du Bugey.
L’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) invite, dans le cadre de la consultation publique ouverte jusqu’au 22 janvier, à se prononcer sur les conditions de poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MW d’EDF au-delà de leur quarantième anniversaire, durée pour laquelle ils ont été tous conçus. Concernant la centrale nucléaire du Bugey, deux réacteurs sur quatre sont concernés. Les deux autres réacteurs, démarrés en 1979, seront inspectés et un avis sera rendu d’ici 2022 et 2024.
Encore et toujours des doutes sur la bonne gestion et la transparence de l’opérateur national
Si l’on peut noter une amélioration de la transparence sur les informations transmises au public et à l’ASN par EDF ces dernières années, de nombreux médias ayant mené des enquêtes nous rappellent à quel point cette transparence est perfectible et difficile à mettre en œuvre pour EDF. Une enquête récente de Médiacités a ainsi permis de rappeler que des incidents s’enchainent sur cette centrale du Bugey et que selon l’ASN, EDF a une fâcheuse tendance à minimiser les problèmes ; problèmes d’étanchéité, problèmes de corrosion… Les problèmes s’enchaînent et en prendre connaissance relève du parcours du combattant, y compris pour les élus des territoires voisins de la centrale.
Priorité numéro 1 : la protection des habitant.e.s de la Métropole de Lyon
Ce n’est pas qu’en s’appuyant sur ces incidents et ce manque de transparence que les élu.e.s écologistes de la Métropole de Lyon et de la Ville de Lyon se prononcent pour l’arrêt définitif de ces 2 réacteurs ; et qu’il en soit de même pour les deux autres dans les mois à venir. Des observations plus évidentes encore nous mènent à cet avis :
- La Centrale du Bugey est désormais la plus ancienne en activité en France, rendant son entretien et son maintien en activité forcément plus coûteux, ses incidents de plus en plus nombreux ;
- La Centrale du Bugey est, en France, la plus proche d’une grande agglomération de plus d’un million d’habitants, à 30 km de Lyon et 17 km de la commune la plus proche de la Métropole de Lyon, à savoir Jonage ; avec pour conséquence, en cas d’accident majeur, un coût humain, sanitaire, social, économique et financier exponentiellement plus élevé que pour d’autres centrales plus isolées ;
- La Centrale du Bugey est, avec ses cousines de la Vallée du Rhône, la plus exposée aux risques sismiques recensés sur le territoire français ;
- La Centrale du Bugey est la plus exposée à un risque d’inondation majeur et brutal en cas de rupture du barrage de Vouglans dans le Jura, identifié comme le plus instable sur le territoire français, renforcé par le risque sismique mentionné précédemment.
C’est donc avant tout pour préserver la sécurité et la santé des 1,4 millions d’habitant.e.s de la Métropole de Lyon que nous souhaitons l’arrêt définitif puis le démantèlement de cette centrale nucléaire.
C’est pour la même raison que la Métropole de Lyon a entrepris d’installer des balises de détection de la radioactivité avec la CRIIRAD à l’est et au sud de son territoire pour mesurer d’éventuelles fuites des centrales nucléaires du Bugey et de St Alban.
Respecter la Loi, tout simplement.
Les élu.e.s lyonnai.e.s et métropolitain.e.s écologistes se prononcent pour la fermeture de la centrale nucléaire la plus vieille de France également pour inciter simplement le gouvernement à respecter ses propres engagements.
La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, élaborée entre 2017 et 2019 et adoptée le 21 avril 2020 par le gouvernement, entérine l’objectif la nécessité de réduire la part du nucléaire dans le mix électrique à 50% en 2035 et de fermer 14 réacteurs d’ici 2028, promesse déjà repoussée, avant même le décret d’adoption, à 2035.
La transition énergétique ne peut être que progressive et il est nécessaire d’étaler le plus possible les fermetures de centrales nucléaires afin de ne pas subir un « effet falaise » lorsqu’elles auront toutes 50 ou 60 ans, entre 2030 et 2050 et qu’elles ne pourront plus être prolongées. Les 4 réacteurs de la Centrale du Bugey font partie de la liste transmise par EDF au gouvernement pour une fermeture prévue avant 2035. Nous demandons une clarification au plus tôt de ce calendrier par l’exploitant et le gouvernement.
Passer d’un modèle à l’autre, et en tirer tous les avantages possibles
Doit-on adapter coûte que coûte la production d’énergies aux besoins, toujours croissants, de l’humanité ? Ou doit-on plutôt accepter les limites de capacités de production d’énergies renouvelables de notre planète et y plafonner les besoins de l’humanité ?
Ce dilemme majeur trouvera sa réponse dans la confrontation brutale que l’humanité constate au 21ème siècle vis-à-vis du dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de l’épuisement des ressources minières. Devenons adulte, modérons-nous. Le nucléaire est une énergie du passé et du présent sans doute, mais pas du futur, l’uranium n’étant ni renouvelable ni local. Chaque euro perdu d’avance dans le maintien en vie de vieilles centrales n’est pas investi dans la sensibilisation à la sobriété, le déploiement des énergies renouvelables et dans la recherche & développement pour le stockage et le pilotage de ces mêmes énergies vertes.
De nombreux scénarios de transition existent et l’on peut rappeler celui de l’Institut Négawatt et ses trois briques :
1- Sobriété
2- Efficacité
3- Renouvelable
Tels sont les principes fondamentaux à suivre et respecter pour tenir une trajectoire socialement acceptable de réadaptation aux contraintes physiques de la planète. Surtout, chaque brique est un énorme gisement d’emploi et d’activité !
Fermer le Bugey avant 2024 pour une région résiliente et solidaire
Nous assumons et mettrons tout ce qui en notre pouvoir pour accompagner et faciliter les reconversions des travailleurs, des territoires, des industries de l’ère des énergies « faciles » à l’ère de la résilience et de la prospérité soutenable. Le bassin d’emploi de la Plaine de l’Ain a par exemple un potentiel à exploiter sur la production de panneaux solaires, le biogaz, la construction bois, l’agroécologie, l’éco-tourisme ou encore la recherche & développement en matériaux biosourcés. Nous serons partenaires de cette transition avec nos amis aindinoises et aindinois.
Plus au sud, un territoire aux mêmes caractéristiques, la Vallée de la Drôme, a su opérer une transition similaire en avance sur son temps. La Région est l’échelle parfaite de coopération et d’interdépendance. L’entraide entre territoires voisins et la seule voie à suivre pour une transition écologique vertueuse et réconciliatrice entre ruraux et urbains.
La centrale du Bugey représente environ 1800 emplois et nos collectivités sont solidaires du sort de tous les salariés concernés. Nous défendrons le maintien d’un maximum d’emplois sur site durant toute la période du démantèlement, et la mise en œuvre d’un fonds de reconversion qui leur soit dédié. Nous soulignons aussi que toutes les études sur des scénarios de transition écologique montrent que ceux-ci sont des modèles qui créent plus d’emplois qu’ils n’en détruisent. Ainsi, l’ADEME chiffre à +340.000 les emplois supplémentaires a 2035 et +900.000 à 2050, notamment parce que les économies d’énergie et les énergies renouvelables sont plus intensives en emploi que le nucléaire. Défendre l’emploi, ce n’est donc pas maintenir le nucléaire mais demander l’accélération de la transition écologique.
Philippe Guelpa-Bonaro, Vice Président de la Métropole de Lyon, délégué à l'Energie
19/01/2021 18:01
Non à la prolongation de 10 ans de la centrale du Bugey
Non à la prolongation de la centrale du Bugey. On a encore besoin de l'énergie nucléaire (environ 25% de la production électrique française en 2050) mais le cours de l'ain est de + en + bas en été ce qui cré déjà de l'intermittence hiver/été. Le changement climatique accentue l'intermittence de l'énergie nucléaire. De plus, le prix du nucléaire ne cesse de grimper malheureusement (technologie + risques).
Aujourd'hui, l'énergie renouvelable (éolien offshore, inshore, panneaux, barrages, etc) est compétitive. On projette l'énergie renouvelable (non nucléaire) à 75% de la production nationale en 2050 si les prix continue à baisser.
19/01/2021 18:01
Oui, à la prolongation de la centrale du Bugey
La prolongation de dix ans de l'activité de la centrale du Bugey, sous le contrôle de l'ASN, est une bonne solution dans le cadre de la transition énergétique en cours. Elle offre une solution décarbonée acceptable en attendant la construction de centrales nucléaires de nouvelle génération et la mise au point de solutions de stockage de l'énergie issue des ENR.
19/01/2021 17:01
Poursuite raisonnée de l'exploitation et remise en état des réacteurs nucléaires de 900MWe au delà de 40 ans
Bonne Année à tous.
Je suis en accord :
- avec Alb ( commentaire du 15/01/2021 à 15:27 ),
« Favorable à la prolongation sous condition »,
- avec la prudence raisonnée des propos :
de Carl ( commentaire du 16/01/2021 à 10:58) « Arrêt ou poursuite d'activité »,
et de Pingi (le 16/01/2021 à 11:56) « Poursuite au-delà de 40 ans »
et de bien d’autres…
- avec la sagesse éclairée de MAD (17/01/2021 à 10:16)
« Conditions de la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 900MWe au delà de 40 ans »:
MAD habite près de la centrale du Bugey et je constate qu’elle a visionné l’émission d’envoyé spécial de 2018 : https://www.youtube.com/watch?v=23KfSrZWsoI
J’apporte mon soutien à l’opinion de Henri73 (le 18/01/2021 à 20:49 )
« encore trop de zones d'ombre » Merci pour cette consultation publique. La question nucléaire dépasse la compétence technique
Je sens bien que l’énergie nucléaire par son abondance , constance de production et faible CO2 émis est avec nous pour longtemps, comme les armes atomiques d’ailleurs ! J’étais jeune lors que Khadafi en 1972-1973 a réclamé un prix plus juste pour le pétrole (petites peurs panique momentanées dans la société…) ; ce qui a accéléré la construction du parc de centrales nucléaires en France métro. Je suis content que l’ASN existe, avec toute la compétence technique et la diplomatie possible pour rendre le nucléaire civil le plus SUR, et donc le plus TRANSPARENT possible, cette transparence s’exerçant en « temps réel » avec les médias actuels. L’INDEPENDANCE énergétique nationale passe aussi par l’investigation des ressources alternatives ( solaire, éolien), une aventure qui prendra du temps et qui réclame AUSSI de la transparence.
La même transparence s’impose aux autres types d’énergie , ref : https://lenergeek.com/2020/09/23/urgence-climatique-ecologistes-anti-nucleaires-priorites/
Ma proposition de challenge pour l’ASN pour la suite : pour revenir sur la question du chauffage résidentiel , ref : http://www.economiematin.fr/news-ecologie-nucleaire-changement-idee-evolution-electricite-redacteur , je suggère aux ingénieurs de l’ASN d’investiguer avec EDF et l’ADEME s’il n’y aurait pas une voie pour exploiter la chaleur fatale de l’eau tiède à 30-35°C rejetée par les centrales nucléaires existantes dans les fleuves, par adjonction d’un échangeur de chaleur et de tuyaux caloducs qui permettraient de préchauffer pendant les saisons froides les villes situées dans un périmètre de 30km des sites de centrales localisés sur les rivières. Mais ces tuyaux n’existent pas ! Compte tenu des subventions à 30% octroyées par ADEME pour développer le chauffage résidentiel par géothermie ( une énergie nucléaire NATURELLE distribuée dans le sous-sol, soit dit en passant ! ) dans le but de diminuer l’usage de combustibles fossiles, et compte tenu des préconisations du dernier rapport de la PPE, je suggère qu’il y aurait lieu d’investiguer cette voie de valorisation complémentaire de l’énergie produite par nos centrales, dont certaines seront renouvelées par l’EPR…. Bien entendu sans altérer la sureté des centrales ni en compliquer le fonctionnement. QUESTION : Peut-on valoriser la chaleur nucléaire avec les grandes quantités d’eau tiède produite ? au lieu d’eau mi-chaude/mi-tiède à 100°C, comme font les russes et les chinois : Ref : https://www.sfpnet.fr/uploads/tinymce/PDF/SFP-2017-Safa-Cogeneration.pdf
En ce sens, le commentaire n°8 mentionné par MAD (17/01/2021 à 10:16) « …..l’urbanisation industrielle autour des centrales. En effet, en plus de 40 ans, l’environnement géographique des centrales s’est largement urbanisé »,) deviendrait un avantage pour minimiser le coût de distribution de l’eau tiède fatale pour le chauffage des bâtiments et résidences en périphérie… et nos importions de pétrole et gaz…
Pour ce faire, BIEN entendu, il faut que le fonctionnement des réacteurs nucléaires soit FIABLE et SUR en premier lieu… Et S’il faut dans un avenir à moyen terme « DOUBLER » le barrage de VOUGLANS pour éviter un risque trop important de catastrophe d’inondation par rupture, pourquoi pas ???
En dernier lieu, pour mes concitoyens de la jeune ASN ( création 2006 ) je dis « KEEP GOING », vous avez du boulot pour longtemps, non seulement sur territoire français, mais aussi à l’international ; je frémis quand je considère que la centrale arménienne de Metsamor est située dans une zone sismique d’une part, en zone de guerre en Octobre-Novembre 2020 : https://www.monde-diplomatique.fr/2017/11/LEFAUCONNIER/58047 La sureté nucléaire est aussi une affaire internationale,… pour combattre la peur de façon raisonnée…VASTE PROGRAMME !
19/01/2021 17:01
Non
Non les réacteurs nucléaire ne doivent pas être prolongés. Ceci conduit a fabriquer encore des déchets nucléaire dont ne ne savons que faire. Cette industrie est à risque potentiel. elle ne nous rends pas indépendante , l'Uranium n'est pas ( plus ) présent sur le térritoire. nous avons maintenant et pour des siècles la possibilité , outre les économies d'énergie, d'utiliser les EnR , vent, soleil, rivières, biomasse . .Pire le maintient de cette industrie va à l'encontre des EnR , freine les investissements. Comment expliquer qu'avec le plus grand potentiel Offshore , nous n'avons pas encore le moindre KW installé !! Rappelons que ce monopole est a l'origine d'aberrations comme le chauffage avec des grilles pains dans des passoires thermiques , ce qui rend notre système très fragile en hiver avec pour chaque degré extérieur 2400 MW supplémentaires !! que nous sommes le SEUL pays au monde à avoir 75% de dépendance à cette drogue, le deuxième pays est à 50% ce qui fait que avec l'arrêt des 14 réacteurs prévus nous serons encore vice champion du monde avec nos 50% de nucléaire.
19/01/2021 15:01
Avis très défavorable
Au-delà des commentaires qui rejettent les arguments de Greenpeace par principe, sans engager un nécessaire débat objectif, par dogmatisme ou paresse intellectuelle , voici les points qui justifient mon avis défavorable :
En principe, les réacteurs nucléaires de 900 MWe devraient être mises hors service après avoir atteint la durée de vie prévue, c'est-à-dire après 40 ans. Des exceptions à ce principe ne devraient être faites que si le risque lié à l'exploitation d'une telle centrale nucléaire est comparable au niveau de sûreté de l'EPR. Cette preuve n’est pas disponible. S'il y a des écarts par rapport à cela, ils doivent être évalués par rapport au risque restant et présentés dans un rapport sur les risques accessibles au public.
En premier lieu, les assemblages de combustible MOX usé ont une chaleur résiduelle plus élevée que les assemblages de combustible à l’uranium au moment où ils sont déplacés vers la piscine de désactivation (soit plus de 24 heures après l’arrêt du réacteur), et cette différence augmente avec le temps. Pour une composition typique de combustible MOX pour réacteur, comme celui utilisé en France, un assemblage MOX usé avec un taux de combustion de 45 MWd/t présente quelques jours après son déchargement une chaleur résiduelle environ 50 % supérieure à celle d’un assemblage de combustible à l’uranium usé au même taux de combustion et déchargé depuis le même temps. Après dix ans de refroidissement, la différence atteint plus qu’un facteur deux. Par conséquent, si une quantité substantielle de combustible MOX usé est présente dans une piscine de combustible, cela allonge le délai pour que le risque de feu de zirconium en LOCA complet devienne négligeable après un arrêt pour rechargement (comme discuté plus haut). Les effets bénéfiques vis-à-vis des transferts de chaleur de configurations dispersées peuvent aussi être moindres, dans la mesure où la chaleur résiduelle plus élevée des assemblages MOX usés réduira leur capacité à absorber la chaleur des assemblages les plus récemment déchargés.
Les assemblages de combustible MOX usé peuvent aussi poser d’autres problèmes dans les situations de LOCA sur les piscines. Par exemple, en situation d’agression par l’air, le risque de relâchement accru de plutonium et d’autres éléments transuraniens peu volatils, comme l’américium et le curium, serait beaucoup plus grave en présence d’assemblages MOX usés, qui contiennent plusieurs fois plus de plutonium et des douzaines de fois plus d’actinides mineurs que les assemblages de combustible à l’uranium.
Un autre problème lié au combustible MOX tient dans le fait qu’il peut relâcher du césium et d’autres produits de fission à des taux significativement plus élevés que le combustible usé à l’uranium aux températures typiquement rencontrées pendant des périodes prolongées au cours des feux de combustible en piscine (autour de 1500-1800°C), comme l’ont révélé les séries de tests VERCORS en France.
Même dans les situations où le risque d’accident est perçu comme faible, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour faire face à la menace, toujours présente et croissante, d’une attaque terroriste. Dans le cas des piscines de combustible, ceci implique que des renforcements additionnels contre les attaques terroristes soient mis en place, et que les inventaires de combustible usé dans les piscines soient réduits au niveau le plus bas possible en pratique, de façon à limiter la charge thermique et le potentiel de relâchement de produits de fission dans les situations de LOCA.
Le calendrier avec les prescriptions et les mesures proposées semble être dicté par les capacités humaines, industrielles et organisationnelles de l’opérateur EDF. D’un côté il n’est pas acceptable que l’opérateur dicte ce calendrier et d’un autre côté il est difficile de juger pour l’ASN si les capacités existantes de l’opérateur sont suffisantes. Des problèmes survenus lors des dernières années, comme par exemple l’installation et la mise en service des diesels d’ultime secours (DUS) ou les problèmes dus aux ségrégations de carbone et anomalies, ont bien démontré certaines limites industrielles et organisationnelles d’EDF.
Le retour d’expérience des dernières années démontre que régulièrement, EDF ne respecte pas toujours ses engagements ou les prescriptions et délais fixés par l’ASN. Les documents ne sont pas transmis, les travaux faits avec retard, les demandes de dérogation et de délais supplémentaires se sont multipliées. Certaines modifications majeures exigées par l’ASN après l’accident de Fukushima ne sont toujours pas faites.
L’organisation des travaux en phases est lourd de conséquences. Le découpage des travaux en phases conduit d’ores et déjà à repousser de plusieurs années l’atteinte éventuelle de l’ensemble des exigences fixées dans le cadre de la prolongation. Entre chaque phase, les réacteurs continueront de fonctionner malgré les non-conformités et le non-respect des prescriptions de l’ASN. Cela ouvre également la voie à ce que certains travaux de la phase B soient renégociés au motif que cela ne vaut pas la peine de les faire pour une période de fonctionnement jugée “trop courte” si le réacteur doit définitivement s’arrêter d’ici sa 5ème visite décennale (échéance prévue par la PPE). C’est exactement ce qui s’est passé dans le cas de Fessenheim: EDF a obtenu de ne pas installer les diesels d’ultime secours parce que la durée de fonctionnement des réacteurs de Fessenheim avant fermeture était jugée “courte”. En acceptant, l’ASN ouvre la porte à ce que certaines améliorations de sûreté prescrites ne soient pas mises en œuvre dès lors qu’un réacteur n’a plus que quelques années de fonctionnement avant sa mise à l’arrêt définitif.
EDF est autorisé à rejeter des effluents liquides, gazeux et chimiques (acide borique, azote, phosphate, détergents, métaux) dans l’environnement, à condition de respecter certains seuils. Les seuils fixés sont suffisamment hauts pour permettre à l’exploitant d’augmenter ses rejets en cas de défaillance de la filtration sans avoir à déclarer d’incident significatif à l’ASN. Ainsi, certains rejets incidentels peuvent être inclus dans le cadre du fonctionnement normal. En outre, les seuils sont fixés en fonction des besoins de l’exploitant nucléaire et EDF dépose de nombreuses demandes de modification des seuils autorisés pour rester dans les clous. Dans une étude1 concernant les autorisations de rejet de la centrale de Belleville sur Loire, l’ACRO souligne très justement que la démarche de la filière qui consiste à dire « les seuils ne sont pas respectés, donc on augmente les seuils » ne correspond pas à une réglementation de la pollution mais à la distribution de permis de polluer.
Autoriser les réacteurs à fonctionner 10 années de plus produirait 25 piscines olympiques supplémentaire, dont une partie restera hautement radioactive et dangereuse pendant des dizaines de milliers d’années. Ce volume croissant de déchets implique de nombreux transports sur les routes et voies ferrées de France, de l’espace d’entreposage et de stockage supplémentaire à prévoir, des coûts supplémentaires pour la filière nucléaire.
Le vieillissement des centrales a déjà des conséquences négatives sur l’environnement qui demanderaient à être bien mieux étudiées. Une étude3 de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD), commandée par Greenpeace France et finalisée en mai 2020, sur les rejets radioactifs de la centrale du Tricastin, met ainsi en évidence des fuites d’eaux contaminées dans la nappe phréatique, qui risquent de s’aggraver avec le vieillissement des installations
19/01/2021 15:01
Non - trop cher, trop dangereux - participation insuffisante et risque des centrales nucléaires françaises pour les pays européens
Les 32 réacteurs du parc de 900 MW ont été initialement conçus pour 40 ans de fonctionnement. La portée du programme de prolongation de la durée de vie concernant les accidents de fusion du cœur n'est pas conforme aux exigences de sûreté actuelles - même après la réalisation du programme de prolongation de durée de vie envisagé, un écart considérable entre le niveau de sûreté du réacteur de 900 MW et les nouveaux types de réacteurs comme l'EPR persistera . Pour les réacteurs de 900 MW, un accident de fusion du cœur avec rejet majeur est aujourd'hui possible et le restera après la mise en œuvre du programme d'extension de durée de vie actuellement envisagé. La vulnérabilité des piscines de combustible usé face à un impact extrême persistera encore 20 ans, car aucune mesure n’est prévue pour remédier à cette faiblesse. Les rejets du bassin de combustible usé comme conséquences d'accidents ayant des impacts significatifs également sur d'autres pays européens ne peuvent être exclus.
À ce jour, aucun dépôt définitif de combustible usé n'est en service. Il reste encore beaucoup de recherches à faire et elles restent ouvertes s'il y a un jour un dépôt final qui peut être considéré comme suffisamment sûr pour être exploité. Les coûts d'un tel référentiel final ne sont pas non plus clairs. Tant que le problème de la gestion des déchets n'est pas résolu, aucune prolongation de la durée de vie ne doit être autorisée et aucune nouvelle centrale nucléaire ne doit être construite.
Le risque pour l'homme et l'environnement résultant d'accidents graves et de la gestion des déchets nucléaires doit être évalué et présenté au public, également en provenance d'autres pays européens, dans le cadre d'une évaluation environnementale stratégique (EES) transfrontalière. Le programme de prolongation de la durée de vie constitue une part importante de la politique énergétique française et entre donc dans le champ d'application de la directive ESE 2001/42 / CE; en outre, le plan énergétique pluriannuel français n'a pas non plus fait l'objet d'une EES transfrontalière mais uniquement d'une consultation volontaire.
Nous exigeons une étude d'impact sur l'environnement (EIE) pour chaque prolongation de la durée de vie d'une ancienne centrale nucléaire au-delà de la durée de vie initialement prévue de 40 ans, en particulier à la lumière des nouveaux développements dans le cadre de la convention d'Espoo et d'Aarhus qui clarifiait l'obligation d'EIE pour la centrale nucléaire. extensions à vie.
Nous exhortons la France à se préparer à l'arrêt de l'ancien parc de centrales nucléaires et à remplacer les projets de construction nucléaire par des projets d'efficacité énergétique et un déploiement accru des sources d'énergies renouvelables
19/01/2021 12:01
Favorable à la prolongation des centrales 900 MWe au-delà de 40 ans
Je suis favorable à la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires du palier 900 MWe au-delà de 40 ans.
En effet, EDF n'a de cesse de maintenir le niveau de sûreté de ses centrales. Toutes les centrales nucléaires sont surveillées en continu pour assurer cette sûreté. Au-delà de cette surveillance en continu, l'ASN est toujours présente pour renforcer cette surveillance, et est toujours là pour veiller à ce qu'EDF remplisse son objectif de garant de la sûreté de ses centrales.
19/01/2021 12:01
Il faut prolonger l'exploitation des centrales nucléaires de 900 MWe au-delà de 40 ans.
Le maintien de la capacité nucléaire de la France est une nécessité pour limiter ses émissions de CO2. Notre électricité décarbonée qui fait l’envie de beaucoup est le fruit du solide socle nucléaire encore actif. Les EPR éventuellement prévus ne seront pas opérationnels avant plus d’une dizaine d’années. Il est indispensable de prolonger les centrales existantes tant que les nouvelles ne sont pas en service. Pour les réacteurs qui satisfont les conditions de sûreté ils doivent être maintenus en fonctionnement. Etant amortis et leurs coûts de fermeture étant provisionnés, ils produisent à un coût raisonnable du MWh dont bénéficient les entreprises et les particuliers.
Les Etats Unis prévoient pour certains 900 MWe une extension à 80 ans. Il n’y aurait rien de surprenant à ce que la vie des centrales nucléaires françaises aille au-delà de 40 ans. La Suisse qui veut sortir du nucléaire a déjà prolongé ses réacteurs PWR au-delà de 40 ans. Les qualités génériques des réacteurs français permettent de prévoir les défaillances éventuelles.
Pour ce qui concerne le contexte de la consultation, le rôle essentiel de l’Autorité de Sureté Nucléaire est de donner un avis et de prendre des décisions sur tout ce qui concerne la sûreté du nucléaire. Décider de l’opportunité de continuer au-delà de 40 ans est typiquement dans son mandat. On peut légitimement se demander si ce genre d’exercice de « démocratie directe » au cours duquel on demande son avis au public est bien pertinent. Pour avoir un avis éclairé sur ces questions, il est en effet nécessaire d’être qualifié, ce qui n’est pas à la portée de chacun. C’est la raison pour laquelle nous vivons jusqu’à maintenant sous un régime de démocratie représentative. Ce genre de consultation pourrait avoir son sens dans un contexte politique mais en aucun cas venant de l’ASN. On se demande si l’ASN ne cherche pas à se défausser et si elle ne refuse pas tout simplement d’assumer ses responsabilités.
19/01/2021 11:01
Avis favorable
C'est le seul moyen de préserver l'indépendance énergétique du Pays et sans CO2 ou énergies fossiles!
19/01/2021 10:01
Avis Favorable à la prolongation
EDF a démontré sa volonté et sa capacité à répondre aux prescriptions de l'ASN, au meilleur niveau international. De nombreuses modifications et garanties ont déjà été apportées comme l'installation des Diesel d'Ultime Secours ou les dispositions ultimes de mitigation. Nul doute qu'EDF saura répondre favorablement aux nouvelles prescriptions réalistes de l'ASN pour compléter les dispositifs de protection et d'exploitation au bénéfice de la sûreté. Nous devons préserver notre patrimoine industriel nucléaire indispensable à la réduction importante et nécessaire des émissions de CO2 tout en préservant les intérêts de la sûreté.
19/01/2021 10:01
Poursuite du fonctionnement des réacteurs au delà de 40 ans
D'accord avec la position de l'ASN telle que présentée à cette consultation.
Les améliorations de sûreté proposés par EDF pour poursuivre l'exploitation de ses réacteurs de 900 MW au-delà de leur 40e année sont ambitieuses.
L’exploitant relève le défi de faire tendre les réacteurs de 900 MW, dont le design remonte aux années 1970, vers un niveau de sûreté moderne (similaire à ce qui est proposé par l’EPR). Ce critère est, pour l’ASN, une des bases de son acceptation d'un fonctionnement au-delà de 40 ans. C’est un modèle d'excellence au niveau international, où à notre connaissance un tel objectif de sûreté n'a jamais été appliqué à un parc de réacteurs pour leur fonctionnement au-delà de leur durée technique d'origine.
Par exemple, aux États-Unis, la plupart des réacteurs similaires, références des réacteurs d'EDF mais plus anciens, sont déjà autorisés à fonctionner au-delà des 40 ans, et deux sont même autorisés à dépasser les 60 ans, sans avoir à remplir cette exigence de sûreté accrue. Cela marque l'ambition d’EDF – en tandem avec l’ASN – d’être leader dans le domaine.
Nous applaudissons aussi les nombreuses améliorations, y compris certaines liées aux leçons de l'accident de Fukushima, qui sont prévues rapidement suite aux arrêts décennaux des réacteurs de 900 MW Nous pensons qu'il est raisonnable, le cas échéant, d'étaler certains de ces travaux sur quelques années pour des raisons d'organisation industrielle, sans pénaliser le fonctionnement des réacteurs, à condition d'une vigilance accrue pendant cette période de transition.
L'installation d'un nouveau circuit de récupération, refroidissement et stabilisation de corium dans le puits de cuve afin de limiter l'impact environnemental et sanitaire d'un accident avec fusion de coeur, avec des modifications supplémentaires prescrites par l'ASN, est une mesure particulièrement significative qui souligne la volonté d'EDF de rapprocher la sûreté de ses réacteurs de 900 MW du niveau des réacteurs les plus récents.
Nous constatons que l'ASN juge suffisantes les mesures prévues par EDF pour maintenir l'intégrité des piscines d'entreposage du combustible et éviter le dénoyage des éléments combustible en cas d'accident grave ou d'agression, sans exiger la bunkerisation de ces piscines, moyennant la définition et la réalisation de certaines modifications supplémentaires. Cela nous semble être une approche raisonnable ; il faudra veiller à ce que les mesures opérationnelles supplémentaires pour apporter de l'eau aux piscines soient disponibles rapidement.
Concernant les facteurs non-techniques, il faudra être vigilant dans tout projet de restructuration de l'exploitant historique EDF pour assurer les moyens financiers mais surtout humains et organisationnels requis pour exploiter un tel parc de réacteurs. Il faut éviter qu'une réorganisation d'EDF déstabilise le personnel et l'entreprise au point de menacer sa maîtrise de la sûreté et la sécurité nucléaires.
L'utilisation de l'énergie nucléaire en France est extrêmement encadrée, sous l'égide d'une autorité de sûreté exigeante et indépendante. L'importance de notre parc nucléaire permet à la France d'être exemplaire en termes d'émission de CO2 et d'éviter aussi largement la pollution aux NOx, SOx, particules fines et CO2 des centrales fossiles. De surcroît, ce parc fournit une électricité de base stable qui permet de compenser l'intermittence de la production des éoliennes et du solaire photovoltaïque sans avoir recours à des moyens de production fossiles et en limitant les besoins d'importation d'électricité.
Nous sommes favorables à la poursuite de l'exploitation de ce parc au-delà des 40 ans, ainsi qu'à la construction de nouvelles unités dès que cela sera possible.
Par ailleurs, nous voudrions souligner l'effort de pédagogie et de transparence fourni par l'ASN autour de ce sujet, notamment la publication du livret "Centrales Nucléaires au-delà de 40 ans" qui permet à tout citoyen de se faire une idée sur les dispositifs et les mesures les plus importants du programme d'amélioration de sûreté d'EDF pour le parc 900 MW et la position de l'ASN sur chacun de ses points.
Association Les Voix du Nucléaire
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Date de la dernière mise à jour : 25/02/2021