Non-respect du gradient maximal de puissance du réacteur

Publié le 04/07/2011

Centrale nucléaire de Civaux Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Le 27 juin 2011, la puissance du cœur du réacteur n° 2 du Centre Nucléaire de Production d’Électricité de Civaux est passée de 8,5 % à 17,1 % de la puissance nominale du réacteur dans un délai de 48 secondes.

Les gaines des crayons combustibles situés au sein du cœur d’un réacteur constituent la première barrière de confinement entre les produits radioactifs et l’environnement. Afin de ne pas dégrader ces gaines, la puissance du cœur du réacteur ne doit pas être augmentée trop rapidement. Les règles générales d’exploitation fixent la limite de cette augmentation à 5 % de la puissance nominale du réacteur par minute.

Le réacteur n° 2 était à l’arrêt programmé depuis le 25 juin 2011. Le 27 juin 2011, au cours de son redémarrage, la turbine a connu un défaut de couplage sur le réseau électrique de distribution. Afin de mener des investigations, la turbine a été mise dans une configuration adaptée. Dans cet état, la régulation de la puissance du réacteur était réalisée via des capteurs qui mesurent la pression de la vapeur entrant dans la turbine. Les valeurs issues de ces capteurs ont conduit, par asservissement automatique, à diminuer la puissance nominale du réacteur de 17 % à 8,5 %. Pour les opérateurs en charge de la conduite, cette baisse de puissance n’était pas cohérente ; ils en ont déduit qu’elle provenait de la mise en configuration de la turbine et ont décidé de revenir dans la situation initiale. Cette manœuvre a provoqué le retour à la puissance initiale du réacteur : en 48 secondes, il a atteint 17,1 % de sa puissance nominale.

L’analyse approfondie menée par l’exploitant devra permettre, notamment, de déterminer les raisons pour lesquelles les capteurs de pression ont indiqué des valeurs générant une baisse de la puissance du réacteur.

Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle ni sur le personnel, ni sur l’environnement ni sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu du non respect des règles générales d’exploitation, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie