Détection tardive de l’indisponibilité d’un groupe électrogènes de secours à moteur diesel

Publié le 08/10/2024

Centrale nucléaire EPR de Flamanville Réacteurs de 1650 MWe - EDF

Le 2 octobre 2024, EDF a déclaré à l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à la détection tardive de l’indisponibilité d’un des groupes électrogènes de secours du réacteur EPR de Flamanville.

Le réacteur EPR de Flamanville est alimenté par deux sources électriques dites « externes ». Il est équipé par ailleurs de quatre groupes électrogènes de secours à moteur diesel appelés « sources internes », destinés à alimenter en électricité les installations nécessaires à la sûreté en cas de perte des sources externes. Enfin, en cas de perte des sources électriques « externes et internes », il est équipé de deux groupes électrogènes à moteur diesel dits « d’ultime secours ».

Les règles générales d’exploitation (RGE) sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite des réacteurs associées. Elles prescrivent notamment les délais maximums de réparation en cas d’indisponibilité des systèmes requis pour assurer la sûreté des réacteurs.

Le 25 septembre 2024, dans le cadre de la réalisation d’un essai périodique, l’exploitant a constaté que l’un des groupes électrogènes de secours ne démarrait pas. Les investigations menées par l’exploitant ont permis d’identifier que le câble d’un relais électrique nécessaire au démarrage de ce groupe électrogène de secours n’était pas correctement connecté.

En l’absence d’intervention récente sur ce relais, l’exploitant a retenu que cette déconnexion datait du 21 août 2024, date de la dernière modification réalisée sur l’équipement. L’exploitant n’a donc pas respecté les RGE, qui en cas d’indisponibilité d’un groupe électrogène de secours, imposent le repli du réacteur sous 3 jours.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, en raison de sa détection tardive, cet événement qui a affecté la fonction de sûreté « support » a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

La remis en conformité de la connexion, suivie de la réalisation de l’essai périodique permettant de constater le démarrage du moteur diesel, a eu lieu le jour même de la détection de l’écart.

L’ASN sera vigilante quant à l’analyse des causes humaines et organisationnelles ayant entraîné cette anomalie et aux actions prises pour éviter son renouvellement.

Date de la dernière mise à jour : 08/10/2024

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie