Surexposition du dosimètre trimestriel à lecture différée d’un dentiste
Le 16 août 2021, le conseiller en radioprotection d’un cabinet dentaire (SCM des Docteurs BONJEAN, PETRIAT et RISPAIL à Villenave d’Ornon (33)) a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à la surexposition du dosimètre trimestriel à lecture différée d’un dentiste.
Le laboratoire de dosimétrie a contacté le conseiller en radioprotection afin de l'informer du dépassement de la dose réglementaire annuelle d’un dentiste à la suite de l'analyse du dosimètre nominatif à lecture différée, sur une période comprise entre octobre et décembre 2020. La dose relevée supérieure à la limite réglementaire annuelle est fixée à 20 mSv.
Le dentiste n’avait jamais fait l’objet d’un dépassement de dose efficace au cours des années précédente.
Une analyse a été effectuée par le conseiller en radioprotection, qui a procédé à l’exposition de plusieurs dosimètres à lecture différée dans des conditions d’utilisation courante du dispositif médical (machine permettant de réaliser des examens rétro-alvéolaires). Il n’a pas détecté de fuites de gaine ni d’anomalie du générateur de rayons X. Par conséquent, il n’a pas été possible d’apporter une explication à cette surexposition.
Un rapport d’expertise de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire confirme que le dosimètre a été exposé à des photons « de façon statique (dose unique, dosimètre immobile, source ponctuelle face au dosimètre, exposition accidentelle du dosimètre très possible ou un acte volontaire de l’exposition du dosimètre) »
Malgré ces conclusions, et face aux incertitudes qui demeurent concernant les conditions d’exposition de ce dosimètre, le médecin du travail a décidé de maintenir et d’enregistrer la dose reçue par le praticien.
En raison du dépassement de la limite annuelle d’exposition aux rayonnements ionisants d’un travailleur, l’ASN classe cet événement au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Date de la dernière mise à jour : 10/12/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie