Détection tardive du non-respect d’une prescription des règles générales d’exploitation
Le 3 décembre 2025, l’exploitant de la centrale nucléaire de Chooz B a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) un évènement significatif pour la sûreté relatif au non-respect d’une prescription des règles générales d’exploitation du réacteur 1, concernant le refroidissement du réacteur.
Les règles générales d’exploitation (RGE) sont un recueil de règles approuvées par l’ASNR qui définissent le domaine de fonctionnement autorisé du réacteur et les prescriptions de conduite associées.
Dans certains états de fonctionnement, lorsque le réacteur n’est pas en production, il peut être refroidi par l’eau du circuit secondaire, en utilisant le système d’alimentation de secours des générateurs de vapeur (ASG). Dans cette situation, les RGE imposent que les deux voies redondantes du système ASG soient disponibles. En cas d’indisponibilité de l’une des deux voies, les RGE prescrivent d’engager, dans un délai de trois jours, un repli du réacteur jusqu’à sa connexion au circuit de refroidissement à l’arrêt (RRA).
Le 28 novembre 2025, alors que le réacteur 1 était à l’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible et refroidi par l’eau du circuit secondaire, l’essai périodique d’une pompe d’alimentation du circuit ASG a été initié. Durant cet essai, la pompe a fait l’objet d’une montée en température anormale nécessitant sa mise à l’arrêt. L’expertise réalisée à la suite de ce dysfonctionnement a permis d’établir que la pompe était indisponible depuis une opération de maintenance réalisée quelques semaines auparavant. Cette situation, impactant la fonction de sûreté relative au refroidissement du réacteur, constitue un non-respect des RGE.
Dès l’identification du dysfonctionnement de la pompe, le repli du réacteur a été engagé par l’exploitant afin de revenir à des conditions de fonctionnement conformes aux RGE.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, compte tenu du non-respect des RGE et de son identification tardive, il a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Date de la dernière mise à jour : 12/12/2025
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie