265 Tritium : limites de rejets et impact 1 Limites de rejet de tritium Aucune technique de réduction des rejets de tritium n’est aujourd’hui appliquée à une échelle industrielle, induisant le rejet de la quasi-totalité du tritium produit par, ou entrant dans, les installations nucléaires. Néanmoins, plusieurs questions font l’objet d’un examen approfondi par l’IRSN pour établir les éléments techniques qui permettent à l’ASN de fixer des limites et des conditions de rejet pour ce radionucléide. Ces questions sont brièvement passées en revue ci-dessous. 1 1 Limites annuelles Pour donner un avis sur les limites annuelles de rejet (Bq/an) de tritium demandées par un exploitant, il est nécessaire dans un premier temps d’estimer les quantités maximales susceptibles d’être rejetées, ceci pour des conditions de fonctionnement de l’installation qui soient à la fois enveloppes des conditions réelles et conformes à celles mentionnées dans les documents de sûreté. De telles estimations reposent soit sur des calculs théoriques soit, prioritairement lorsqu’ils sont disponibles, sur les résultats de l’expérience d’exploitation. Dans ce dernier cas, des ajustements sont généralement nécessaires, par exemple pour corriger ces résultats en fonction : • des conditions de fonctionnement enveloppes de l’installation, • des effets de stockage et de déstockage du tritiumau cours d’une année civile, période sur laquelle sont définies les limites annuelles de rejet, • des performances des dispositions de mesure du tritium dans les rejets. Le cas échéant, des réductions des limites de rejets demandées sont proposées sur la base de ces estimations. En complément, la comparaison entre la production annuelle de tritium ou les activités de tritium entrant dans l’installation d’une part, les activités du tritium dans les rejets d’autre part, permet d’apprécier les activités du tritium transférées dans les déchets solides. 1 2 Limites de rejet dans les effluents gazeux vs. les effluents liquides Pour certaines installations, notamment en bord de mer, le rejet d’une même activité de tritium conduit à un impact différent sur les groupes de référence suivant que ce rejet s’effectue sous forme liquide ou sous forme gazeuse. Généralement, l’impact d’une activité rejetée dans les effluents liquides est inférieur à celui de la même activité rejetée dans les effluents gazeux. Afin de réduire globalement l’impact des rejets de tritium, il importe donc d’examiner dans quelle mesure des dispositions matérielles ou organisationnelles peuvent permettre de réduire les rejets de tritium dans les effluents gazeux au profit des effluents liquides. Tritium : limites de rejets et impact Michel Chartier, Service d’Etudes et d’Expertise en Radioprotection - IRSN Rapport DRPH/SER n°26-2009 Abstract The opinion of IRSN is required by ASN on the limits submitted by operators in the “discharge” reports as well as on the radiological impact of such discharges. Tritium is one of the radionuclides which are analysed. It is described here the technical items on which IRSN focuses. Mots-clés Rejet, Tritium, Impact, Limite Résumé L’avis de l’IRSN est régulièrement sollicité par l’ASN sur les limites demandées par les exploitants dans les dossiers « rejets » ainsi que sur l’impact radiologique de ces rejets. Le tritium fait partie des radionucléides examinés. On décrit ici succinctement les points techniques sur lesquels l’IRSN porte une attention particulière. 5 CHAPITRE
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