Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 53 même contaminée reste très faible en comparaison de la contamination de ces parcelles par les retombées atmosphériques directes. Aussi, il n’y a pas lieu d’arrêter l’irrigation, mais de la surveiller afin d’éviter une contamination secondaire. Des dispositions de protection adaptées à cette évolution peuvent être édictées compte tenu des résultats des programmes de mesures menés sur les voies d’exposition prépondérantes. c. Anticiper les besoins de traitement ou la recherche de nouvelles ressources en eau à long terme Des études spécifiques prospectives destinées à évaluer le niveau attendu de contamination des ressources (en particulier des ressources souterraines) et le délai d’apparition de cette contamination peuvent être engagées. En fonction des résultats obtenus, la mise en œuvre de traitements ou la recherche de nouvelles ressources peuvent être envisagées. B.2. Recenser et accueillir la population B.2.1. Recenser la population affectée par les conséquences de l’accident Le recensement, par l’identification et l’enregistrement des personnes impliquées, facilite les opérations de relogement et d’indemnisation. Il a également pour objectif de faciliter la mise en œuvre de l’évaluation de l’exposition de la population durant la phase d’urgence, puis du suivi médical et du suivi épidémiologique durant la phase postaccidentelle. À ce titre, les compétences et les outils des autorités sanitaires et de Santé publique France sont mis à la disposition de l’organisation préfectorale. Commencé dès la phase d’urgence dans les bâtiments collectifs où des personnes ont été mises à l’abri, le recensement est complété grâce à un questionnaire qui est systématiquement proposé lors de chaque prise en charge, en particulier lors des passages dans un CAI. Le préfet coordonne ce recensement. B.2.2. Prendre en charge la population au sein de centres d’accueil et d’information (CAI) dès la fin de la phase d’urgence La mise en place des CAI est une des premières actions à décider par les pouvoirs publics à la fin de la phase d’urgence. Ces CAI sont des lieux privilégiés pour l’apport d’informations personnalisées aux personnes impliquées, notamment sur les questions de radioprotection, de prise en charge sociale ou d’indemnisation. Le nombre de CAI qu’il est nécessaire de gréer dépend de l’ampleur des territoires et de la taille de la population affectée par les conséquences de l’accident. Chaque CAI est défini comme : un guichet unique de proximité, puisqu’il permet aux habitants d’un territoire contaminé de s’informer, dans un même lieu, auprès de personnes compétentes et d’engager et de poursuivre les démarches nécessaires ; une tête de réseau dans la mesure où c’est un lieu permettant, le cas échéant, une orientation vers des professionnels compétents ; une structure évolutive dans le temps car les missions d’un CAI n’ont pas toutes la même temporalité ;
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