Les divisions de Bordeaux et Marseille contrôlent conjointement la sûreté nucléaire, la radioprotection et le transport de substances radioactives dans les 13 départements de la région Occitanie. Région Occitanie En 2021, l’ASN a réalisé 125 inspections dans la région Occitanie, dont 52 dans les INB, 62 dans le nucléaire de proximité, 6 dans le domaine du transport de substances radioactives et 5 concernant les organismes et laboratoires agréés par l’ASN. Par ailleurs, l’ASN a réalisé 14 journées d’inspection du travail à la centrale nucléaire de Golfech. Au cours de l’année 2021, 4 événements significatifs classés au niveau 1 de l’échelle INES ont été déclarés par les exploitants des installations nucléaires d’Occitanie. Dans le domaine du nucléaire de proximité, 4 événements significatifs pour la radioprotection classés au niveau 1 de l’échelle INES ont été déclarés à l’ASN (3 dans le domaine industriel et 1 dans le domaine médical). Centrale nucléaire de Golfech La centrale nucléaire de Golfech, exploitée par EDF, est située dans le département de Tarn‑et‑Garonne, à 40 km à l’ouest de Montauban. Cette centrale est constituée de deux REP d’une puissance de 1 300MWe. Le réacteur 1 constitue l’INB 135, le réacteur 2 l’INB 142. L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Golfech en matière de sûreté nucléaire sont en retrait par rapport à l’appréciation générale que l’ASN porte sur les cen‑ trales nucléaires d’EDF. L’ASN considère que ses performances en matière de protection de l’environnement et de radio‑ protection rejoignent cette appréciation générale. Dans le domaine de la sûreté nucléaire, l’ASN considère que le déploiement du Plan rigueur sûreté, depuis 2019, exprime l’engagement de la Direction à améliorer les performances du site en matière de sûreté nucléaire. Néanmoins, les actions et efforts engagés dans ce cadre ne se traduisent pas encore par des résultats visibles sur les indicateurs de la centrale nucléaire de Golfech. En 2021, l’arrêt pour maintenance et recharge‑ ment en combustible du réacteur 2 a mis en évidence des lacunes dans le domaine de la conduite, déjà identifiées les années passées : défauts de compétence, sérénité et organi‑ sation insuff isantes en salle de commande. Ces défauts se sont traduits par la déclaration de nombreux événements signif icatifs pour la sûreté, dont trois classés au niveau 1 de l’échelle INES. En 2022, l’ASN estime que l’exploitant devra améliorer la surveillance des activités en salle de commande, en renforçant la compétence des opérateurs et en définissant le rôle de chacun des acteurs, notamment en ce qui concerne la supervision des activités. Dans le domaine de la maintenance, les performances de la centrale nucléaire doivent être améliorées, notamment au regard des nombreux événements fortuits induits par la réali‑ sation d’opérations au cours de l’arrêt du réacteur 2, prolongé de quatre mois et demi par rapport au programme initial. Les écarts dans la réalisation d’opérations de maintenance, sur des équipements de robinetterie et des groupes électrogènes de secours notamment, ont révélé des défauts de compétence et de maîtrise des activités. Malgré une amélioration du trai‑ tement des écarts détectés sur les matériels en 2021, l’ASN considère que l’exploitant doit intensifier ses efforts dans ce domaine pour en assurer un traitement au niveau attendu. En matière de radioprotection des travailleurs, l’ASN considère que les efforts accomplis par le site en 2021 ont porté leurs fruits, notamment, au travers d’une amélioration du comporte‑ ment des intervenants vis‑à‑vis des règles de radioprotection. L’ASN a constaté le respect des objectifs de dosimétrie collec‑ tive au cours de l’arrêt du réacteur 2, malgré sa prolongation. Deux inspections renforcées menées en 2021 ont conclu à une situation satisfaisante pour la limitation de l’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants. Dans le domaine de la protection de l’environnement, l’ASN considère que la centrale nucléaire de Golfech a obtenu des résultats satisfaisants. Le site de Golfech doit toutefois avan‑ cer dans sa stratégie de prévention des écoulements et de la dispersion non prévue dans l’environnement de substances liquides radioactives ou dangereuses, en particulier en ce qui concerne l’étanchéité du bassin de confinement et des vannes d’isolement des rejets liquides du milieu naturel. En matière d’inspection du travail, l’ASN considère que la coordination des risques liés à l’interface entre différentes activités doit être améliorée, ainsi que la qualité des prépa‑ rations d’activité et des analyses de risques. L’ASN considère que les résultats de sécurité des travailleurs sont en amélio‑ ration. Néanmoins, une exposition accidentelle à l’amiante en 2021 montre que ce risque doit être mieux pris en compte, tout comme les situations à risque concernant le travail en hauteur. L’ASN a également constaté des défauts récurrents pour le suivi réglementaire des installations électriques. 84 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2021 LE PANORAMARÉGIONAL DE LA SÛRETÉNUCLÉAIRE ET DE LARADIOPROTECTION
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