La récurrence de certains événements et leur gravité poten‑ tielle conf irment que ce domaine doit encore faire l’objet d’améliorations substantielles de la part de l’exploitant. Concernant la protection de l’environnement, l’ASN note que des actions correctives adéquates ont été entreprises par l’ex‑ ploitant pour donner suite aux différents constats réalisés lors de l’inspection renforcée de 2019. Des améliorations restent attendues concernant la surveillance des prestataires réali‑ sant des activités liées à la surveillance de l’environnement. En matière d’inspection du travail, l’ASN estime que les fré‑ quentes réunions organisées en 2020 lors de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid‑19 ont permis de développer une gestion adaptée des mesures spécif iques de prévention au sein du site. Néanmoins, des améliorations restent attendues en matière d’organisation générale de la prévention, notam‑ ment concernant les situations à risque de chute de hauteur, et pour la gestion des plans de prévention. Centrale nucléaire de Paluel La centrale nucléaire de Paluel, exploitée par EDF dans le département de la Seine‑Maritime, sur le territoire de la commune de Paluel, à 30 km au sud‑ouest de Dieppe, est constituée de quatre REP d’une puissance de 1 300MWe chacun, mis en service entre 1984 et 1986. Les réacteurs 1, 2, 3 et 4 constituent respectivement les INB 103, 104, 114 et 115. La centrale nucléaire dispose d’une des bases régionales de la FARN, force spéciale d’intervention créée en 2011 par EDF, à la suite de l’accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima. Son objectif est d’intervenir, en situation pré‑accidentelle ou accidentelle, sur n’importe quelle centrale nucléaire en France, en apportant des renforts humains et des moyens matériels de secours. L’ASN considère que les performances du site en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection rejoignent globalement l’appréciation générale portée sur les centrales nucléaires d’EDF. L’ASN constate des progrès concernant la protection de l’environnement, pour laquelle les performances du site se distinguent favorablement par rapport à l’appréciation géné‑ rale des centrales nucléaires d’EDF. Sur le plan de l’exploitation et de la conduite des réacteurs, l’ASN considère que les performances sont satisfaisantes. Cependant, la programmation des essais périodiques doit être réalisée de manière plus rigoureuse, notamment lors des arrêts de réacteur. La préparation des activités et la bonne appropriation des procédures par les intervenants doivent être renforcées. L’ASN note positivement la mise en œuvre d’un plan d’action sur le sujet et sera vigilante à sa mise en œuvre. Sur le plan de la maintenance, l’ASN estime que les perfor‑ mances de la centrale de Paluel sont contrastées. Des amélio‑ rations à consolider ont été notées concernant la surveillance des prestataires et il a également été constaté une bonne maî‑ trise des activités de requalification des matériels importants pour la sureté. Néanmoins, l’exploitant devra rester vigilant lors de la préparation des activités de maintenance. Plusieurs événements significatifs pour la sûreté ont eu pour cause une préparation insuffisante des opérations réalisées. L’un d’entre eux a notamment conduit au remplacement du tambour fil‑ trant d’un des réacteurs. Concernant le réacteur 2, l’arrêt pour simple rechargement qui devait se terminer en décembre 2019 s’est achevé au début de l’année 2021. Les contrôles au déchargement ont mis en évidence le fait que trois assemblages de combustible étaient affectés par un défaut d’étanchéité provoqué par des dépôts d’oxyde. Fin 2020, l’ASN a autorisé EDF à mettre en œuvre une LE PARC D’INSTALLATIONS ET D’ACTIVITÉS À CONTRÔLER COMPORTE : des installations nucléaires de base : • les centrales nucléaires, exploitées par EDF, de Flamanville (2 réacteurs de 1 300MWe), Paluel (4 réacteurs de 1 300MWe) et Penly (2 réacteurs de 1 300MWe), • le chantier de construction du réacteur EPR Flamanville 3, • l’établissement de retraitement de combustibles nucléaires usés d’Orano de La Hague, • le centre de stockage de la Manche de l’Andra (CSM), • le Ganil (grand accélérateur national d’ions lourds) à Caen ; des activités nucléaires de proximité du domaine médical : • 8 services de radiothérapie externe (27 appareils), • 1 service de protonthérapie, • 3 services de curiethérapie, • 12 services de médecine nucléaire, • 50 établissements mettant en œuvre des pratiques interventionnelles, • 70 scanners, • environ 2 100 appareils de radiologie médicale et dentaire ; des activités nucléaires de proximité du domaine vétérinaire, industriel et de la recherche : • environ 450 établissements industriels et de recherche, dont 20 entreprises exerçant une activité de radiographie industrielle, • 5 accélérateurs de particules dont 1 cyclotron, • 21 laboratoires, principalement implantés dans les universités de la région, • 5 entreprises utilisant des gammadensimètres, • environ 260 cabinets ou cliniques vétérinaires pratiquant le radiodiagnostic, 1 centre de recherche équine et 1 centre hospitalier équin ; des activités liées au transport de substances radioactives ; des laboratoires et organismes agréés par l’ASN : • 9 sièges de laboratoires pour les mesures de la radioactivité de l’environnement, • 1 organisme pour le contrôle de la radioprotection. p. 206 p. 238 p. 268 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 75 LE PANORAMA RÉGIONAL DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION NORMANDIE
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