La division de Paris contrôle la radioprotection et le transport de substances radioactives dans les 8 départements de la région Île‑de‑France. La division d’Orléans contrôle la sûreté nucléaire dans les installations nucléaires de base dans cette région. Région Île‑de‑France En 2020, l’ASN a réalisé 198 inspections dans la région Île‑de‑France, dont 56 inspections dans le domaine de la sûreté nucléaire, 105 inspections dans le domaine du nucléairedeproximité, 12 inspections sur le thèmedu transport de substances radioactives et 25 inspections concernant des organismes ou laboratoires agréés. En Île‑de‑France, 2événements significatifsdans ledomaine du transport ont été classés au niveau 1 de l’échelle INES. Dans le domaine du nucléaire de proximité, 2 événements ont été classés auniveau 2 sur l’échelleASN‑SFROet 12 l’ont été au niveau 1 de l’échelle INES. SITE CEA DE SACLAY Le centre d’études de Saclay, d’une superficie de 223 hec‑ tares, est situé à environ 20 km au sud‑ouest de Paris, dans le département de l’Essonne. Environ 6000 personnes y travaillent. Ce centre est principalement dédié, depuis 2005, aux sciences de la matière, à la recherche fondamentale et à la recherche appliquée. Les applications concernent la physique, la métallurgie, l’électronique, la biologie, la climatologie, la simulation, la chimie et l’environnement. La recherche appliquée nucléaire a pour objectif principal l’optimisation du fonctionnement des centrales nucléaires françaises et leur sûreté. Huit INB sont implantées dans ce centre. À proximité sont également implantées une antenne de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), institut de formation, et deux entreprises à voca‑ tion industrielle : Technicatome, qui conçoit des réacteurs nucléaires de propulsion navale, et CIS bio international, usine de production de médicaments radiopharmaceu‑ tiques pour la médecine nucléaire. LES INSTALLATIONS INDUSTRIELLES ET DE RECHERCHE Réacteurs Osiris et Isis – Centre du CEA Le réacteur Osiris, de type piscine et d’une puissance auto‑ risée de 70 mégawatts thermiques (MWth), était principale‑ ment destiné à la réalisation d’irradiations technologiques de matériaux de structure et de combustibles pour différentes filières de réacteurs de puissance. Une autre de ses fonctions consistait à produire des radioéléments à usage médical. Sa maquette critique, le réacteur Isis, d’une puissance de 700 kilowatts thermiques (kWth), servait essentiellement à des activités de formation. Ces deux réacteurs autorisés par le décret du 8 juin 1965 composent l’INB 40. Compte tenu de la conception ancienne de cette installation au regard des meilleures techniques disponibles pour la pro‑ tection contre les agressions externes et le confinement des matières en cas d’accident, le réacteur Osiris a été arrêté fin 2015. Le réacteur Isis a été définitivement mis à l’arrêt en mars 2019. Le dossier de démantèlement de l’ensemble de l’installa‑ tion, déposé fin octobre 2018, a fait l’objet de compléments à la suite à l’analyse de recevabilité de l’ASN. Ces compléments détaillent davantage les opérations prévues à chaque étape du démantèlement et justif ient plus précisément l’état ini‑ tial envisagé au début du démantèlement et les résultats de l’étude d’impact. Depuis l’arrêt du réacteur Osiris et du réacteur Isis et dans l’attente du démantèlement de l’installation, les opérations d’évacuation de matières radioactives et dangereuses et les opérations de préparation du démantèlement sont en cours, avec une organisation adaptée à ce nouvel état de l’installation. Les évacuations des combustibles usés doivent se poursuivre jusqu’au 1er semestre 2021. Cependant, les activités de l’année 2020 ont été ralenties par la gestion de la pandémie de Covid‑19, qui a conduit à la mise en attente des travaux et modifications. Les inspections menées par l’ASN en 2020 ont montré que la conduite des opérations d’évacuation des combustibles est satisfaisante. La gestion des déchets doit être rendue plus robuste afin, en particulier, d’éviter l’accumulation de déchets dans l’installation. La conduite des opérations préparatoires au démantèlement reste satisfaisante sur les aspects tech‑ niques, mais des retards sont, comme les années précédentes, 66 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 LE PANORAMA RÉGIONAL DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION
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