En 2020, l’ASN a réalisé 293 inspections dans la région Auvergne‑Rhône‑Alpes, dont 96 inspections dans les centrales nucléaires duBugey, de Saint‑Alban, deCruas‑Meysse et du Tricastin, 81 inspections dans les usines et les installations en démantèlement, 101 inspections dans le nucléaire de proximité et 15 inspections dans le domaine du transport de substances radioactives. L’ASN a par ailleurs réalisé 32 journées d’inspection du travail, dans les quatre centrales nucléaires et sur le site de Creys‑Malville. Dans le cadre de ses missions de contrôle, l’ASN a dressé trois procès‑verbaux et mis en demeure un responsable d’activité nucléaire de se conformer à la réglementation. En 2020, 30 événements significatifs, classés au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (INES), ont été déclarés à l’ASN, dont 28 survenus dans les INB et 2 dans le nucléaire de proximité. Par ailleurs, un événement a été classé au niveau 2 de l’échelle ASN‑SFRO (échelle spécifique pour les événements de radioprotection affectant des patients dans le cadre d’une procédure de radiothérapie). SITE DU BUGEY Le site industriel du Bugey comprend diverses installations, dont la centrale nucléaire du Bugey, exploitée par EDF, dans la commune de Saint‑Vulbas, dans le département de l’Ain, à 35 kilomètres (km) à l’est de Lyon. Elle est constituée de quatre réacteurs à eau sous pression (REP) d’une puissance de 900mégawatts électriques (MWe) chacun, mis en service en 1978 et 1979. Les réacteurs 2 et 3 constituent l’INB 78, les réacteurs 4 et 5 constituent l’INB 89. Le site comprend également un réacteur de la f ilière uranium naturel‑graphite‑gaz (UNGG), Bugey 1, mis en service en 1972 et arrêté en 1994, actuellement en cours de démantèlement, ainsi que l’Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés (Iceda) et le Magasin interrégional (MIR) d’entreposage du combustible. Enf in, le site dispose d’une des bases régionales de la Force d’action rapide du nucléaire (FARN), force spéciale d’intervention créée en 2011 par EDF, à la suite de l’accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon. Son objectif est d’intervenir, en situation pré‑accidentelle ou accidentelle, sur n’importe quelle centrale nucléaire en France, en apportant des renforts humains et des moyens matériels de secours. Centrale nucléaire du Bugey Réacteurs 2, 3, 4 et 5 en fonctionnement L’ASN considère que les performances globales de la cen‑ trale nucléaire du Bugey en matière de sûreté nucléaire, de radioprotection et de protection de l’environnement rejoignent l’appréciation générale des performances que l’ASN porte sur les centrales nucléaires d’EDF. L’incidence de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid‑19 a été maîtrisée de manière satisfaisante par la centrale nucléaire, particulièrement en ce qui concerne la surveillance et l’exploitation des installations, le maintien de l’organisation de crise et la gestion des déchets. En matière de sûreté nucléaire, l’ASN estime que les perfor‑ mances de la centrale nucléaire, tout en étant similaires à l’ap‑ préciation générale portée sur les centrales nucléaires d’EDF, restent contrastées. Les fragilités observées en 2019 sur le res‑ pect des spécifications techniques d’exploitation, sur la mise en œuvre des pratiques de fiabilisation et sur la mise en configu‑ ration des circuits ont persisté en 2020. De plus, des manques de rigueur ont été constatés concernant la surveillance en salle de commande ainsi que l’identification et le traitement des écarts. En revanche, l’ASN relève des améliorations de la surveillance des prestataires, de la déclinaison des référen‑ tiels d’exploitation et de maintenance ainsi que des progrès concernant la maîtrise de l’intégrité de la première barrière, constituée par les gaines des assemblages de combustible. Sur le plan de la maintenance, les quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Bugey ont été arrêtés en 2020 pour maintenance programmée et renouvellement partiel du combustible. Outre le contexte de la crise sanitaire, l’ASN considère que la maî‑ trise des arrêts doit encore progresser en 2020, des améliora‑ tions étant notamment attendues sur la gestion des écarts de conformité, la planification et la préparation des activités de La division de Lyon contrôle la sûreté nucléaire, la radioprotection et le transport de substances radioactives dans les 12 départements de la région Auvergne‑Rhône‑Alpes. Région Auvergne‑Rhône‑Alpes 40 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 LE PANORAMA RÉGIONAL DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION
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