Rapport de l'ASN 2019
Celle‑ci prévoit notamment que : ∙ ∙ au niveau national, l’ASN conseille l’ASND sur les aspects rela‑ tifs aux conséquences des rejets sur l’environnement et à la préparation de la gestion post‑accidentelle de la crise ; ∙ ∙ au niveau local, un représentant de la division de l’ASN concer‑ née se rend en préfecture pour conseiller le préfet en attendant l’arrivée du représentant de l’ASND. L’expérience acquise au cours de ces nombreux exercices doit permettre aux agents de l’ASN de répondre plus efficacement aux situations d’urgence réelles. 3.2 Évaluer pour s’améliorer Des réunions d’évaluation sont organisées immédiatement après chaque exercice dans chaque centre de crise et à l’ASN quelques semaines après l’exercice. L’ASN veille, avec les autres acteurs, à identifier les bonnes pratiques et les axes d’amélioration mis en évidence lors de ces exercices. Ces réunions d’évaluation permettent aux acteurs de partager leur expérience dans le cadre d’une démarche participative. Elles ont notamment mis en évidence : ∙ ∙ l’importance d’avoir des scénarios les plus réalistes possible, en conditions météorologiques réelles, et suffisamment com‑ plexes techniquement pour nourrir le retour d’expérience ; ∙ ∙ l’importance de la communication en situation d’urgence, en particulier pour informer au plus tôt le public et les autorités étrangères et éviter la propagation de rumeurs susceptibles d’empêcher une bonne gestion de la crise, en France comme à l’étranger ; ∙ ∙ l’importance de fournir aux décideurs une vision claire des conséquences radiologiques sous forme de représentations cartographiques: l’outil dénommé Criter développé par l’IRSN permet la représentation des résultats de mesures de radioac‑ tivité dans l’environnement. 4. Perspectives En 2019, l’ASN a contribué au dispositif français de réponse à un accident nucléaire ou radiologique majeur au travers de dif‑ férentes actions : ∙ ∙ participation aux exercices nationaux de crise, ∙ ∙ réponse par une équipe d’astreinte 7j/7, 24h/24 aux différentes sollicitations des ministères, des exploitants…, ∙ ∙ inspections des différents exploitants sur le thème de l’orga‑ nisation et de la gestion de crise, ∙ ∙ coordination des travaux du Codirpa. Lors des exercices tenus en 2019, conformément aux objectifs fixés, l’ASN a participé aux tests de la nouvelle doctrine PPI autour des centrales nucléaires, en particulier l’évacuation immé‑ diate sur 5 km. L’ASN a également constaté des améliorations sur différents points, notamment la transmission de l’alerte et la coordination entre l’ASN et l’ASND dans le cas d’événements sur des installations de défense. Toutefois, des progrès restent à faire dans la circulation et la transmission de l’information, dans un contexte de modernisation des possibilités d’échanges numériques de données. L’ASN attachera une attention particu‑ lière sur ces points lors des exercices de 2020. Concernant l’astreinte mise en place en janvier 2018 au sein de l’ASN, la documentation et les procédures se montrent efficaces même si des efforts de prise en compte du retour d’expérience doivent encore être réalisés. Les inspections ont également permis de vérifier notamment la déclinaison par les exploitants de la décision «Urgence» sortie en 2017 et dont les dernières échéances sont en 2021. L’ASN suivra ces dernières actions en 2020. Enfin, les travaux du Codirpa sur la période 2014-2019 ont per‑ mis de proposer une évolution des éléments de doctrine publiés en 2012. Le Plan national de réponse à un accident radiologique nucléaire majeur sera mis à jour en fonction de la décision du Gouvernement concernant la prise en compte des évolutions proposées, notamment concernant le zonage post-accidentel. Par ailleurs, dans le cadre d’un nouveau mandat du Premier ministre, le Codirpa sera amené à travailler sur de nouveaux axes de travail, parmi lesquels l’adaptation de la doctrine post-ac‑ cidentelle pour des accidents nucléaires ou radiologiques hors centrales nucléaires (accidents de transport, cas des LUDD). Enfin, l’accident de Lubrizol a mis en lumière les différences de prise en compte des risques chimiques et radiologiques dans la gestion des actions de protection de la population. L’ASN veil‑ lera en 2020 à tirer tout le retour d’expérience de cet accident et apportera son concours aux travaux qui pourront être engagés par d’autres administrations sur ce thème. Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2019 175 04 – LES SITUATIONS D’URGENCE RADIOLOGIQUE ET POST‑ACCIDENTELLES 04
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